J’ai VRAIMENT du mal a comprendre pourquoi on doit respecter les anciennes barrières qui mèneraient aux fautes et qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui !

Bonjour Rav,

• Je respecte les lois même celle que je comprend pas.
• Je respecte aussi les extensions de lois (le téléphone a Chabbat qui découle du feu ).
• Je respecte les barrières qui mènent aux fautes.

Mais…

• J’ai VRAIMENT du mal a comprendre pourquoi on doit respecter les anciennes barrières qui mèneraient aux fautes et qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui !
  En particulier les chose a ne pas faire de peur qu’on soit mené a faire une action totalement inconcevable de nos jours…

Par exemple

• Prendre des médicaments Chabbat de peur qu’on aille piler…
  (alors que tout est industrialiser de nos jours).

Oui je sais que dans un cas de nécessité on peut quand même prendre un médicament, mais pourquoi ne pourrait on pas en prendre lorsque on se sent mal et que ça va influencer notre avodat Hachem en priant moins bien à cause d’un mal de tête par exemple ?

Merci Rav

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le Rav Yossef ‘Haïm de Bagdad Zatsal, l’auteur du livre Ben Ich ‘Haï, qui était l’un des plus grands kabbalistes ayant vécu au cours des derniers siècles, écrit qu’il est clair que les décrets émis par les Sages d’Israël ne sont que rarement motivés par les raisons qu’ils mentionnent.
Ces raisons ont certainement une incidence, mais celle-ci reste très réduite car il s’agit de raisons superficielles sujettes au changement des époques, comme tu le soulignes très bien.

En réalité, tous ces décrets sont motivés par des raisons bien plus profondes et d’ordre mystique, correspondant à la réalité des mondes supérieurs par le biais desquels D.ieu agit dans ce monde et par lesquels nous recevons notre flux de qualité de vie d’Hachem.

Prenons l’exemple suivant :

Faire deux jours de Yom Tov hors d’Israël.

• La raison évoquée à cela est qu’on craint qu’un jour, une royauté arrive et nous prive des calendriers qui nous informe de la date de la fête en question.
• Chaque personne sensée comprend que cette éventualité n’a quasiment aucune chance de se réaliser ; cela pourrait arriver, mais c’est extrêmement improbable.

En vérité, la kabala dévoile qu’il y a des raisons bien plus profondes motivant ce décret des Sages d’Israël.

• Yom Tov signifie littéralement « jour bon ».
  En quoi est-il bon ?
  Que possède-t-il de plus qu’un autre jour ?
• La première fois où le mot tov est mentionné dans la Torah, c’est lorsqu’Hachem dit que la lumière est bonne, donc en réalité, un Yom Tov et un jour de lumière spirituelle.
• ‘Hazal aiment cacher certaines choses, car s’ils avaient dit que c’est un jour de lumière, les enfants auraient demandé pourquoi ils ne voient aucune lumière ; ‘Hazal ont donc « traduit » cette réalité de jour de lumière en la nommant Yom Tov.
• Les jours de fêtes, Hachem envoie dans nos âmes une très grande lumière spirituelle.
  À l’étranger, là où il y a beaucoup d’impureté et donc beaucoup d’écrans entre nous et Hachem, cette grande lumière ne peut pas descendre en un seul jour, elle a besoin de deux jours pour pouvoir créer l’effet qu’elle peut produire en un seul jour en Israël.

Autre exemple :

• Il est interdit de consommer un aliment cachère ayant été cuit par un non-juif.
• La raison mentionnée est une crainte de se marier avec la fille ou une proche parente de ce non-juif.

Cette explication n’est pas très logique car cet interdit ne concerne que des aliments qui ne peuvent pas se consommer crus tels que des pommes de terre, de la viande, du maïs etc., mais s’ils sont consommables crus (carottes, tomates etc.), ils restent cachères même s’ils ont été cuits par un non-juif.

• Or, si la raison qui motive cela concernait seulement un danger de se marier avec une non-juive de la famille de ce non-juif qui nous fait à manger, alors il n’y a aucune différence entre le fait de nous cuisiner des carottes ou des pommes de terre.

Pourquoi est-ce permis pour des carottes mais interdit pour des pommes de terre ?!

Dès lors, il existe forcément des raisons bien plus profondes liées à cette interdiction.

Il s’agit de deux exemples parmi tant d’autres, cela concerne tous les décrets et lois de nos Sages.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

Référence Leava : 84774
Date de création : 2018-12-18 05:55:48