Bonjour rav,
j’ai plusieurs questions concernant les berakhot :
- Si le matin je prends un café avec du pain et de la confiture, je fais motsi en premier et cela m’acquitte pour le café ou je dois faire cheakol puis motsi ?
- Au début du repas je fais cheakol pour ce que je mange, par exemple de la viande et des légumes tout en sachant qu’en dessert je vais prendre une orange, est ce que je dois faire haèts ou mon cheakol l’a acquittée ?
- Si le samedi matin l’on prend un petit déjeuner, on doit faire kidouch, mais est ce qu’on doit le refaire pour le repas du midi si toutes les personnes présentes étaient la pour le petit déjeuner ?
- Toujours le samedi matin, si je fais pour le petit déjeuner, kidouch puis motsi, mais que le midi je ne veux pas manger de pain, dois je refaire le motsi malgré tout pour le repas ?
Merci d’avance pour tout
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Le Motsi acquitte toutes les boissons qu’on consommera durant le repas, excepté le vin et le jus de raisin sur lesquels on doit réciter la Berakha Boré Péri Haguéfèn même pendant le repas.
Néanmoins, le Choul’han Aroukh écrit qu’il y a 3 avis :
– L’un affirmant effectivement que le Motsi acquitte toutes les boissons,
– Le deuxième disant qu’on ne doit réciter qu’une fois la Berakha Chéhakol Nihya Bidvaro sur toutes les boissons qu’on consomme durant le repas
– Et un troisième expliquant qu’on doit réciter cette dernière Berakha sur chaque verre que l’on boit durant le repas.
Il y a donc un doute à ce sujet.
Or, nous avons un principe selon lequel lorsqu’on a un doute à propos de la récitation d’un Berakha, on s’abstient et on ne la récite pas (Safèk Berakhot Léhakel).
On est donc automatiquement acquitté de toutes les boissons qu’on consommera durant le repas par la Berakha du Motsi (sauf le vin et le jus de raisin, comme expliqué au début).
Néanmoins, étant donné qu’il y a un doute si on doit réciter la Berakha ou pas, il existe une mesure de piété de boire un peu de boisson avant le repas en récitant la Berakha Chéhakol Nihya Bidvaro en pensant acquitter par cela toutes les boissons qu’on boira durant le repas.
Attention :
Il faudra aussi penser que notre Berakha est valable pour l’appartement entier, car très souvent on fait Nétilat Yadaïm dans une autre pièce, et d’après un avis, l’impact de la Berakha s’arrête dès qu’on quitte cette pièce.
(D’après un avis, la Berakha qu’on a fit sans rien penser de spécial est valable pour tout l’immeuble, mais d’après un autre avis, l’impact de la Berakha n’agit plus lorsqu’on quitte la pièce dans laquelle on a récité la Berakha).
Par contre, si on a pensé que la Berakha était valable pour tout l’appartement, l’impact de la Berakha continue dans tout l’appartement, et tous les avis sont d’accord là-dessus.
Donc en résumé :
Tu peux faire le Motsi sans réciter auparavant Chéhakol, puis boire ton café durant le repas sans avoir besoin de réciter cette Berakha.
Cependant, il y a une mesure de piété de boire un peu d’eau (si on a soif) ou de café avant le repas en récitant la Berakha Chéhakol et en pensant par cela acquitter toutes les boissons que tu consommeras pendant le repas.
Par la suite, tu fais Nétilat Yadaïm et Motsi.
Agav
- Si quelqu’un s’est trompé de Berakha et qu’il a dit Chéhakol sur une orange, il est acquitté de la Berakha.
Mais cela ne signifie pas que s’il dit Chéhakol sur du chocolat et qu’une orange se trouvait à proximité, celle-ci est acquittée par cette Berakha de façon automatique.
Il est clair qu’il devra réciter la Berakha Boré Péri Haéts sur l’orange.
Donc dans ton cas où tu as fait Chéhakol sur de la viande et Boré Péri Haadama sur des légumes, vu que tu n’avais pas penser acquitter l’orange par cela (même si tu savais pertinemment que tu en mangerais une pour le dessert), il est clair qu’elle n’est pas acquittée et que tu dois réciter la Berakha Boré Péri Haéts avant de la consommer.
- En effet, on ne récite le Kiddouch de samedi matin qu’une seule fois par jour.
On le fera pour la première fois qu’on mange après la prière du matin.
- Si tu as fait le Kiddouch pour ton petit-déjeuner du samedi matin dans lequel tu as mangé du pain sur lequel tu as fait Motsi, tu n’es pas obligé de consommer à nouveau du pain à midi.
Pense simplement que le repas de midi ne sera pas considéré comme la Séouda Chelichit.
Ainsi, lorsque tu mangeras de nouveau du pain en fin d’après-midi, ce sera considéré comme la Séouda Chelichit.
Petite précision importante :
D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, il est impératif que le repas de pain du samedi soit consommé le matin avant ‘Hatsot Yom, le midi juif.
Ce moment correspond au zénith, c’est-à-dire lorsque le soleil se trouve au sommet de sa course.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Néanmoins, le Choul’han Aroukh écrit qu’il y a 3 avis :
– L’un affirmant effectivement que le Motsi acquitte toutes les boissons,
– Le deuxième disant qu’on ne doit réciter qu’une fois la Berakha Chéhakol Nihya Bidvaro sur toutes les boissons qu’on consomme durant le repas
– Et un troisième expliquant qu’on doit réciter cette dernière Berakha sur chaque verre que l’on boit durant le repas.
Il y a donc un doute à ce sujet.
Or, nous avons un principe selon lequel lorsqu’on a un doute à propos de la récitation d’un Berakha, on s’abstient et on ne la récite pas (Safèk Berakhot Léhakel).
On est donc automatiquement acquitté de toutes les boissons qu’on consommera durant le repas par la Berakha du Motsi (sauf le vin et le jus de raisin, comme expliqué au début).
Néanmoins, étant donné qu’il y a un doute si on doit réciter la Berakha ou pas, il existe une mesure de piété de boire un peu de boisson avant le repas en récitant la Berakha Chéhakol Nihya Bidvaro en pensant acquitter par cela toutes les boissons qu’on boira durant le repas.
Attention :
Il faudra aussi penser que notre Berakha est valable pour l’appartement entier, car très souvent on fait Nétilat Yadaïm dans une autre pièce, et d’après un avis, l’impact de la Berakha s’arrête dès qu’on quitte cette pièce.
(D’après un avis, la Berakha qu’on a fit sans rien penser de spécial est valable pour tout l’immeuble, mais d’après un autre avis, l’impact de la Berakha n’agit plus lorsqu’on quitte la pièce dans laquelle on a récité la Berakha).
Par contre, si on a pensé que la Berakha était valable pour tout l’appartement, l’impact de la Berakha continue dans tout l’appartement, et tous les avis sont d’accord là-dessus.
Donc en résumé :
Tu peux faire le Motsi sans réciter auparavant Chéhakol, puis boire ton café durant le repas sans avoir besoin de réciter cette Berakha.
Cependant, il y a une mesure de piété de boire un peu d’eau (si on a soif) ou de café avant le repas en récitant la Berakha Chéhakol et en pensant par cela acquitter toutes les boissons que tu consommeras pendant le repas.
Par la suite, tu fais Nétilat Yadaïm et Motsi.
Agav
Mais cela ne signifie pas que s’il dit Chéhakol sur du chocolat et qu’une orange se trouvait à proximité, celle-ci est acquittée par cette Berakha de façon automatique.
Il est clair qu’il devra réciter la Berakha Boré Péri Haéts sur l’orange.
Donc dans ton cas où tu as fait Chéhakol sur de la viande et Boré Péri Haadama sur des légumes, vu que tu n’avais pas penser acquitter l’orange par cela (même si tu savais pertinemment que tu en mangerais une pour le dessert), il est clair qu’elle n’est pas acquittée et que tu dois réciter la Berakha Boré Péri Haéts avant de la consommer.
On le fera pour la première fois qu’on mange après la prière du matin.
Pense simplement que le repas de midi ne sera pas considéré comme la Séouda Chelichit.
Ainsi, lorsque tu mangeras de nouveau du pain en fin d’après-midi, ce sera considéré comme la Séouda Chelichit.
Petite précision importante :
D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, il est impératif que le repas de pain du samedi soit consommé le matin avant ‘Hatsot Yom, le midi juif.
Ce moment correspond au zénith, c’est-à-dire lorsque le soleil se trouve au sommet de sa course.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 69058
Date de création : 2016-01-26 11:51:36