J’ai mélangé un verre à moutarde non trempés au mikvé avec les autres… Dois-je tout retremper ? Et tsniout à la maison…

Bonjour Rav Ron Chaya,

J’ai deux questions :

  1. Que sans faire exprès j’ai mélangé un verre à moutarde avec les autres trempés au mikvé …
    Est ce que je dois retremper tous les verres vu que je ne sais pas lequel n’est pas trempé ?
  2. Quelle est la halakha stricte pour la tsniout à la maison …
    • Est ce que je dois toujours me couvrir les bras et les cheveux ?
    • Si mon mari yavprier ou étudier ?
    • Ou moi même si je dois dire une berakha ?

Merci énormément pour tout

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Il existe dans la Torah un principe appelé « bitoul bérov».
    Une chose interdite est autorisée à la consommation ou à l’utilisation si elle a été mélangée par mégarde à une majorité permise.
    Donc, si l’on a deux verres trempés au mikvé et un verre non trempé, et qu’on ne sait pas lequel n’a pas été trempé, on aurait pu dire que le verre non trempé est autorisé du fait qu’il est confondu avec la majorité des verres trempés.

    Toutefois, un autre principe affirme « davar chéyech lo matirim afilou bé-élef lo batil », « même si une chose interdite pouvant être autorisée est mélangée à 1000 fois sa quantité, elle interdit tout le mélange ».

    Cela signifie que bien qu’en générale on peut autoriser une chose interdite par annulation dans une majorité permise, sachant que l’on ne peut pas interdire tout le mélange à cause de la minorité interdite qui a été mélangée, néanmoins si on peut rendre la chose interdite autorisée de façon totale, on doit agir ainsi plutôt que d’autoriser l’interdit par annulation par majorité.

    C’est exactement votre cas :
    On ne pourra pas autoriser tous les verres car vous avez une solution plus facile qui est d’aller retremper tous les verres au mikvé et ainsi, vous sortez du problème sans avoir recours à une annulation par majorité de la chose interdite.

    Vous pourrez même faire la berakha mais faites attention de ne pas parler avant d’avoir trempé absolument tous les verres car il se peut que le verre non trempé soit le dernier que vous tremperez, auquel cas vous ferez une interruption entre la berakha et la mitsva si vous parlez avant de l’avoir trempé. 

  2. Au niveau de la tsniout, il y a ce que recommande la halakha, et le strict minimum.
    • Pour ce qui est du strict minimum, vous pouvez vous habiller tel que vous le souhaitez à la maison.
    • Simplement vous devrez veiller à ce qu’aucun homme ne vous voie hormis votre mari.
    • Lui aussi n’aura le droit de voir vos parties généralement couvertes si vous êtes nida.
    • De même, il n’aura pas le droit de prier, de prononcer une berakha ou d’étudier la Torah s’il voit une partie de votre corps dénudée (les cheveux, au-dessus du coude et les pieds ou mollets).
    • Vous pouvez faire une berakha même en ayant une de ces parties dévoilées.

    Tout cela est tiré de la loi stricte.

    • Néanmoins, la halakha recommande beaucoup de vivre en tsniout aussi chez soi car D.ieu est partout et nous voit tout le temps.
    • Dans cette mesure, chaque juif, surtout une femme, doit veiller à ne pas montrer une partie censée être couverte de son corps.
    • On pourra toutefois alléger cette observance pour le bas des jambes (mollet, cheville et pied) et on pourra ne pas porter de bas à la maison si ce n’est en face de votre mari lorsque vous êtes nida.
    • Il pourra prier, faire une berakha ou étudier devant vous si vous ne portez pas de bas, uniquement s’il ne regarde pas vos pieds.

    Agav

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 72337
Date de création : 2016-09-07 13:25:37