Shalom rav
J »ai découvert plusieurs contradiction dans le ‘houmach, pouvez vous me les expliquer ?
- Après que Moïse ait brisé les Tables de la Loi, qui a écrit les dix commandements sur les nouvelles tablettes de pierre?
Dans le livre de l’Exode c’est Moïse (Ex 34,28), alors que dans le Deutéronome c’est Yahvé (Dt 10,4).
Y aurait-il des contradictions dans la Bible ? - Combien de couples d’animaux Dieu ordonne-t-il à Noé de faire entrer dans l’arche ?
Un seul de chaque espèce (Gn 6,19) ou sept pour les animaux purs (Gn 7,2) ? - Lors de la sortie d’Égypte, les Israélites se sont-il libéré de l’esclavage avec l’accord du Pharaon (Ex 13,17) ou en s’enfuyant (Ex 14,5) ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il n’y a aucune contradiction dans la Bible.
Voici les réponses à tes questions :
- Les 10 commandements sur les deuxièmes tables de la loi ont été écrits par Hakadoch Baroukh Hou, bien qu’au verset 28 de Chemot, chapitre 34, il soit écrit :
« Et il passa là, avec le Seigneur, 40 jours et 40 nuits, ne mangeant point de pain, ne buvant point d’eau ;
et Il écrit sur les tables les paroles de l’Alliance, les 10 commandements. ».
Ce ‘Il’ de « Il écrivit » fait référence à D.ieu.
Preuve en est que dans le verset 1 du même chapitre, il est écrit :
« Le Seigneur dit à Moïse :
‘Taille toi-même deux tables de pierres semblables aux précédentes et Je graverai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées’ ».
Donc il est clair qu’il s’agit de l’Éternel, vu que dans le même chapitre, il en témoigne Lui-même.
- A propos de la soi-disant contradiction entre le nombre de couples d’animaux que D.ieu ordonne à Noé de faire entrer dans l’arche, tous les matins dans la prière, nous lisons les 13 lois exégétiques permettant de comprendre la Torah.
La quatrième loi s’appelle « Kelal ou-perat », une généralité suivie d’un cas particulier.
La loi explique que lorsqu’on a un cas pareil dans la Torah, on ne prendra en considération que les cas particuliers.
Dans ce cas, pourquoi la Torah a-t-elle dit auparavant le cas général ?
Si elle n’avait pas écrit le cas général et n’avait écrit que le cas particulier, on aurait pu, à l’aide d’autres lois d’exégèse (telles que l’analogie, le raisonnement a fortiori, etc.) déduire à partir du cas particulier d’autres cas.
La Torah nous écrit le cas général avant le cas particulier pour nous dire qu’on ne prendra en considération QUE le cas particulier.
C’est pour cela que la Torah énonce le cas général AVANT le cas particulier pour bien nous faire savoir que bien que la Torah ait écrit la généralité, on ne doit prendre en considération, en fait, que le cas particulier pour annuler toutes possibilités d’autres analyses exégétiques.
Dans le cas des versets nous concernant, la Torah dira d’abord le cas général concernant toutes les espèces animales où D.ieu ordonne à Noé de prendre les couples d’animaux.
Ensuite, au niveau particulier, la Torah fera la nuance entre les couples d’animaux purs et les couples d’animaux impurs.
Et c’est bien sûr le niveau particulier que nous devons prendre en considération.
- Et à propos de la troisième soi-disant contradiction, la réponse est très simple :
Après que D.ieu ait tué tous les premiers nés en Égypte, Pharaon autorise le peuple d’Israël à sortir d’Égypte.
Il dit à Moché (Parachat Chémot chapitre 12 verset 31) :
« Allez ! Partez du milieu de mon peuple, et vous et les enfants d’Israël.
Allez adorer l’Éternel comme vous avez dit. »
Que signifient les mots « comme vous avez dit » ?
Lorsque Moché vient au nom de l’Éternel demander à Pharaon l’autorisation de sortir le peuple d’Israël, il lui a bien dit qu’ils partaient 3 jours dans le désert pour adorer leur D.ieu (Chémot, chapitre 3, verset 18 ; chapitre 5, verset 3 ; chapitre 8, verset 23), chose qu’au début Pharaon refuse.
Après la plaie des premiers-nés, Pharaon accepte mais il n’autorise que la demande de Moché, c’est-à-dire sortir pour 3 jours.
Après 3 jours, voyant que les juifs ne revenaient pas en Égypte, Pharaon se met à les poursuivre ; ce chemin de poursuite lui demandera 3 jours à lui aussi et il les rejoindra le 4e jour, c’est-à-dire le 7e jour depuis la sortie d’Égypte, c’est le jour où nous fêtons la traversée de la mer rouge dans laquelle Pharaon et son armée ont été engloutis.
Donc il y a eu les deux éléments :
L’autorisation par Pharaon que le peuple Juif sortent d’Égypte (mais qui n’était que pour 3 jours) et il y a la fuite proprement dite du peuple Juif qui a lieu après les 3 jours, comme le dit bien le verset (Chémot, chapitre 14 verset 5) :
« On rapporta au roi d’Égypte que le peuple s’enfuyait ».
Ce rapport a lieu le 3e jour après que les Juifs aient quitté l’Égypte.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il n’y a aucune contradiction dans la Bible.
« Et il passa là, avec le Seigneur, 40 jours et 40 nuits, ne mangeant point de pain, ne buvant point d’eau ;
et Il écrit sur les tables les paroles de l’Alliance, les 10 commandements. ».
Ce ‘Il’ de « Il écrivit » fait référence à D.ieu.
Preuve en est que dans le verset 1 du même chapitre, il est écrit :
« Le Seigneur dit à Moïse :
‘Taille toi-même deux tables de pierres semblables aux précédentes et Je graverai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées’ ».
Donc il est clair qu’il s’agit de l’Éternel, vu que dans le même chapitre, il en témoigne Lui-même.
La quatrième loi s’appelle « Kelal ou-perat », une généralité suivie d’un cas particulier.
La loi explique que lorsqu’on a un cas pareil dans la Torah, on ne prendra en considération que les cas particuliers.
Dans ce cas, pourquoi la Torah a-t-elle dit auparavant le cas général ?
Si elle n’avait pas écrit le cas général et n’avait écrit que le cas particulier, on aurait pu, à l’aide d’autres lois d’exégèse (telles que l’analogie, le raisonnement a fortiori, etc.) déduire à partir du cas particulier d’autres cas.
La Torah nous écrit le cas général avant le cas particulier pour nous dire qu’on ne prendra en considération QUE le cas particulier.
C’est pour cela que la Torah énonce le cas général AVANT le cas particulier pour bien nous faire savoir que bien que la Torah ait écrit la généralité, on ne doit prendre en considération, en fait, que le cas particulier pour annuler toutes possibilités d’autres analyses exégétiques.
Dans le cas des versets nous concernant, la Torah dira d’abord le cas général concernant toutes les espèces animales où D.ieu ordonne à Noé de prendre les couples d’animaux.
Ensuite, au niveau particulier, la Torah fera la nuance entre les couples d’animaux purs et les couples d’animaux impurs.
Et c’est bien sûr le niveau particulier que nous devons prendre en considération.
Après que D.ieu ait tué tous les premiers nés en Égypte, Pharaon autorise le peuple d’Israël à sortir d’Égypte.
Il dit à Moché (Parachat Chémot chapitre 12 verset 31) :
« Allez ! Partez du milieu de mon peuple, et vous et les enfants d’Israël.
Allez adorer l’Éternel comme vous avez dit. »
Que signifient les mots « comme vous avez dit » ?
Lorsque Moché vient au nom de l’Éternel demander à Pharaon l’autorisation de sortir le peuple d’Israël, il lui a bien dit qu’ils partaient 3 jours dans le désert pour adorer leur D.ieu (Chémot, chapitre 3, verset 18 ; chapitre 5, verset 3 ; chapitre 8, verset 23), chose qu’au début Pharaon refuse.
Après la plaie des premiers-nés, Pharaon accepte mais il n’autorise que la demande de Moché, c’est-à-dire sortir pour 3 jours.
Après 3 jours, voyant que les juifs ne revenaient pas en Égypte, Pharaon se met à les poursuivre ; ce chemin de poursuite lui demandera 3 jours à lui aussi et il les rejoindra le 4e jour, c’est-à-dire le 7e jour depuis la sortie d’Égypte, c’est le jour où nous fêtons la traversée de la mer rouge dans laquelle Pharaon et son armée ont été engloutis.
Donc il y a eu les deux éléments :
L’autorisation par Pharaon que le peuple Juif sortent d’Égypte (mais qui n’était que pour 3 jours) et il y a la fuite proprement dite du peuple Juif qui a lieu après les 3 jours, comme le dit bien le verset (Chémot, chapitre 14 verset 5) :
« On rapporta au roi d’Égypte que le peuple s’enfuyait ».
Ce rapport a lieu le 3e jour après que les Juifs aient quitté l’Égypte.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 8834
Date de création : 2010-03-23 18:03:24
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