J’ai de très diverses questions…

Chalom Rav,

Tout d’abord merci pour ce gala si bien réussi et accessible même aux plus petites bourses.
J’ai quelques questions à vous poser :

  1. Que pensez-vous des « miracles de Lourdes » ?
  2. On voit parfois des vidéos d’âmes errantes et autres « fantômes ».
    Admettons que ces apparitions soient vraies, pourquoi ne profitent-elles pas pour prévenir les vivants de l’existence de D. (je parle essentiellement des fantômes de goyim) ?
  3. Les âmes (de vivants) communiquent-elles entre elles ?
    Ou la communication est-elle seulement limitée aux paroles et aux gestes ?
  4. Pourquoi ne doit-on pas manger entre l’allumage des bougies de Shabbat et le kiddouch ?
  5. Certaines prières sont mises en musique par des chanteurs hassidiques, a t-on le droit de prononcer le nom divin en les chantant (« Ado-nay » ; « Elo-hénou »; « Allelou-ya »…) ?

Merci pour vos réponses

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Même si on admet qu’il y a des miracles à Lourdes, chose qui n’est pas du tout claire (effectivement, il se peut qu’il y ait tout simplement eu des effets psychosomatiques ou auto-suggestifs), nous savons pertinemment que les miracles ne sont pas une preuve de vérité.

    Comme l’écrit Maïmonide (Yessodé haTorah chapitre 8) :

    Nous n’avons pas cru Moïse grâce aux miracles qu’il a réalisés car celui qui croit grâce aux miracles a un sentiment équivoque puisqu’il se peut que le miracle soit le fruit de la sorcellerie, c’est-à-dire les forces impures.

    Pourquoi a-t-on cru en lui ?
    Car Hachem Lui-même s’est dévoilé et a montré comment Il parlait à Moïse face à 3 millions de juifs.
    Cela et uniquement cela peut être une preuve, le fait de faire des miracles n’en est pas une car il existe des forces impures permettant de faire des miracles pour soi-disant prouver qu’un mensonge est une vérité.

    Par exemple, le faux messie Shabtaï Tsvi a fait beaucoup de miracles pour prouver qu’il avait raison, pour finir il s’est converti à l’islam…

  2. D’habitude, ces âmes errantes ou fantômes sont des âmes pécheresses, donc elles n’ont pas tellement envie de faire faire techouva aux vivants.
    Néanmoins, si on le leur demande, elles diront la vérité, et j’ai déjà entendu parler de cas où elles ont dit immédiatement la vérité, il faut simplement le leur demander.
  3. Les grands tsadikim peuvent communiquer par télépathie, mais le reste des humains communiquent par la parole et les gestes.

    Il se peut qu’au niveau des âmes, il y ait des choses que les âmes voient, comme le dit la Guémara :

    « hiou lo ‘hazé, mazalé ‘hazé », lui ne voit pas mais son mazal (c’est-à-dire son âme) voit, mais l’âme ne communique pas l’information à notre conscience.

  4. Le kidouch signifie sanctification, or, il n’y a de sanctification que s’il y a différenciation car tout ce qui est saint est différent.
    On fait le kidouch avant de manger pour montrer que la consommation de Chabbat est différente de celle de ‘hol, dans cette mesure, on ne pourra pas consommer de la nourriture pendant Chabbat avant de faire le kidouch.
  5. Si on prie en utilisant la mélodie de la chanson, on pourra dire le nom d’Hachem.
    Par contre, si on chante pour chanter et pas pour prier, on n’aura pas le droit de dire le nom d’Hachem, on ne pourra même pas dire les versets tels qu’ils sont écrits dans la Bible.

    Effectivement, la Guémara, traité Sanhédrin, dit à ce propos que lorsqu’on utilise des versets de la bible pour chanter, la Torah porte un cilice et se plaint à Hachem :

    « Tes enfants m’ont fait comme un violon sur lequel on joue de la musique »,

    D. nous en préserve.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 16639
Date de création : 2012-02-09 08:02:04