Est-on obligé de construire une Soucca ? Travaille durant ‘Hol ha-moèd, et taanit dibour…

Kvod Arav, Chalom,

1) Je suis locataire (en France) et dispose d’une terrasse attenante à mon appartement.
Dois-je impérativement y « construire » une soucca tout en sachant que :
– Le bailleur l’interdit car trop visible de l’extérieur par des passants/voisins (réglementation locative quant aux objets autorisés à être entreposés sur les balcons/terrasses) ?
– c’est financièrement difficile ?
Si je dois en mettre une, je ferai appel à un prestataire car techniquement et physiquement difficile pour moi :
a) à quoi dois-je faire attention ?
b) y a t il des brakhot à faire ? La ou lesquelles et à quel moment ?

2) Je n’ai pas prévu de prendre des congés pendant hol hamoed et j’ai cru comprendre très récemment qu’il était déconseillé de travailler durant cette période quelque soit la fête. Que pouvez-vous m’en dire s’il vous plaît ?

3) taanit dibour :
a) à combien de jours de jeûne correspond taanit dibour ?
b) Est-ce que taanit dibour peut rentrer dans les jeûnes à faire dans le cadre des relations interdites ?
c) quand peut on faire taanit dibour ?

Merci.
Hag souccot Samea’h

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Si vous n’avez pas de garçon de plus de 6-7 ans, mais que des filles, et étant donné que vous êtes vous-même une femme, vous êtes dispensée des mistvot de manger et dormir dans la Soucca, donc vous n’avez aucune utilité à en construire une.
    Si par contre vous avez un garçon de plus de 7 ans, alors il faut lui construire une petite Soucca sur la terrasse (quelque chose de discret dont les dimensions seront au moins 80 cm de haut (si possible 96 cm) ; c’est très simple à faire, quelque planche par ci par-là, un peu de feuillage, et le tour est joué.
    Si elle est petite, personne ne dira rien.

    Regardez les cours Souccot (1/2) : lois relatives à la Soucca et Souccot (2/2) : lois relatives à la Soucca pour en savoir plus.

  2. Il est interdit de faire des mélakhot durant ‘Hol Hamoed, à moins que ce ne soit pour le moèd lui-même.
    Si le fait de ne pas travailler occasion une perte, à vous-même ou à vos employeurs s’ils sont juifs, vous pouvez continuer à travailler.
    Il faut qu’il s’agisse d’une perte financière, et non d’un manque à gagner.
  3. D’après certains avis, un taanit Dibour vaut plus de 60.000 jeûnes d’expiation, mais je ne sais pas si cela suffit pour réparer les relations interdites car cela n’est pas rappeler dans les écrits de Kabala de Rabbénou ha-Ari, source de toute la kabala.

    Comme j’ai déjà dû certainement vous le dire, le meilleur moyen de réparer ce type de péché pour une femme est d’arrêter évidement complètement tout contact physique avec les hommes, de beaucoup se renforcer en tsniout, de renforcer les autres femmes dans ce sens, et de donner de la tsédaka.

    On peut faire un taanit dibour quand on en a envie.

Chabbat Chalom et ‘Hag Saméa’h

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 72886
Date de création : 2016-10-13 20:47:41