Est-ce que lors de la prière du matin, les femmes doivent réciter les passages de Ashré, Az Yashir Moshe, Barouch Sheamar, etc. ?

Bonjour Rav,

J’aurais plusieurs questions à vous poser:

1. Est-ce que lors de la prière du matin, les femmes doivent réciter les passages de Ashré, Az Yashir Moshe, Barouch Sheamar, etc. ?
Si on ne « doit » pas, mais on le fait tout de même, peut-on continuer?

2. J’ai entendu qu’avant de réciter la Amida, les femmes doivent dire Barouch Ga’al Israel sans faire la beracha au complet, c’est-à-dire, sans dire Barouch Ata Hashem…
Est-ce vrai ?

3. Si je dois partir très tôt de chez moi pour aller à l’école, avant que ce soit l’heure du lever du soleil, mais après l’aube, ai-je le droit de faire ma prière du matin au complet à cette heure-là ?

4. Ma famille n’est pas religieuse et nous n’avons qu’une mezouza sur la porte d’entrée de l’appartement.
Est-ce que puisque l’appartement « n’est pas à moi », mais bien à mes parents , je ne transgresse pas l’obligation d’avoir des mezouzot sur toutes les portes?
Ou si j’habite avec eux, cela fait que c’est comme si c’était mes portes aussi…?
J’aimerais bien en avoir une sur la porte de ma chambre, mais j’ai peur qu’ils réagissent très mal (du fait qu’ils ont déjà assez de mal à accepter que je suis religieuse et pas eux).
S’il vous plait, éclairez-moi à ce sujet.

5. Si on mange dans une vaisselle qui doit être trempée au mikvé, mais qui ne l’est pas, les aliments deviennent-ils non cachères?
A-t-on le droit de boire de l’eau ou un autre liquide dans un verre en verre (qui n’a pas été trempé au mikvé) dans un commerce tenu par un non-juif?

6. Est-il interdit de garder des sidourim ou des livres de Tehilim dans la chambre à coucher ?

7. Que dire à quelqu’un qui nous dit qu’elle n’a pas besoin de manger cachère ou s’habiller tsniout ou accomplir certaines mitzvot pour être une bonne personne, c’est-à-dire qu’elle peut juste être généreuse ou ne pas dire du lashon hara pour être une bonne juive?

Merci énormément d’avance pour vos réponses.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

1. Les femmes n’ont pas l’obligation de dire le matin les pessouké dézimra c’est-à-dire depuis baroukh ché-amar jusqu’à ychtaba’h.
Néanmoins, elles ont le droit de le faire si elles le désirent.

Il y a une divergence d’opinion entre les grand décisionnaires de notre époque pour savoir si elles ont le droit de dire baroukh ché-amar et ychtaba’h en prononçant le nom de D., c’est-à-dire en disant « Baroukh atah Ado-naï Elo-hénou mélèkh ha’olam etc. » et finir en disant « baroukh atah Ado-naï etc. », ou si elles doivent sauter les mots « atah Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam ».
Idem en fin de berakha ou elles ne diront pas ces mots.

Le rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal ainsi que le Caf Ha’Haïm disent qu’elles peuvent le dire avec le nom de D. alors que le rav Ovadia Yossef Zatsal dit qu’elles n’ont pas le droit de prononcer ces berakhot avec le nom de D..

2. La même divergence d’opinion entre ces mêmes décisionnaires existe en ce qui concerne les berakhot du keriyat chéma, c’est-à-dire depuis le début de ces berakhot « baroukh atah Ado-naï yotser or… », « baroukhyotser haméorot », « baroukhohev èt amo israël » et « baroukh.. gaal israël ».

3. Il faut faire toute votre prière jusqu’à la amida, mais il faut faire la amida à partir du lever du soleil et pas avant.
Néanmoins, si cela n’est pas possible, vous pouvez faire toute votre prière avec la amida y compris à partir de l’aube.

4. Vous pouvez, tous les soirs avant d’aller dormir, mettre discrètement une mézouza avec un papier adhésif à votre porte ; si possible camouflez-la derrière un certain ornement, sinon placez-là derrière la porte de façon à ce qu’elle soit dissimulée par la porte.

5. On n’a pas le droit de manger dans une vaisselle qui n’a pas été trempée au mikvé si elle est en métal ou en verre.
Néanmoins, les aliments qui y ont été cuisinés ou qui s’y trouvent ne reçoivent pas un statut d’aliment non-cachère.
On a le droit de boire de l’eau ou un autre liquide dans un verre en verre qui appartient à un non-juif ou à son commerce.

6. Cela est permis mais on ne se déshabillera pas devant eux.

7. Il faut lui dire qu’elle ne sera pas une bonne juive mais une bonne goya car les bons goyim sont généreux et ne disent pas de lachon hara.
Pour être une bonne juive, il faut pratiquer ce que D. nous a ordonné dans sa Torah.

Comment le savons-nous ?
Car nous avons des preuves qui stipulent que la Torah est d’origine divine telle que cela est prouvé dans le cours « La preuve irréfutable », dès lors D. existe et nous devons Lui obéir ; c’est seulement ainsi qu’on peut être une bonne juive.

Que D. vous aide dans votre techouva encore et encore et qu’Il fasse faire techouva rapidement à vos parents.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 26808
Date de création : 2013-11-05 04:11:50