Chalom Rav Chaya,
Merci pour le temps que vous prendrez à me lire et à me répondre, je l’espère.
1 : Une personne nous offense (en privé et en public) à plusieurs reprises.
Cette personne ne s’est jamais excusée, n’a jamais exprimé le moindre remord, et nous restons blessés de tout cela, malgré les années qui ont passé.
Est-ce que le jour où elle se marie, D.ieu efface aussi ces fautes-là ou la personne devra des comptes au olam aba ?
Donc quand on se marie, toutes les fautes sont effacées ou seulement celles commises envers Hachem ?
2 : Une vendeuse de chaussures ou un cordonnier, doit-il faire netilat yadaim sans bénédiction après chaque manipulation ?
3 : Je commence à faire la prière du matin (je suis une femme), d’abord les birkote hachahar, mais ensuite je ne sais pas lesquelles faire.
Lesquelles faire en priorité ?
Puis quand je serai plus habituée, lesquelles rajouter ?
4 : Quand on s’est trompé de brakha sur un aliment (au lieu de dire –haadama on a dit –haetz par exemple), on recommence ou c’est dire le nom d’Hachem en vain ?
5 : Beaucoup de gens deviennent végétarien parce que les conditions dans lesquelles les animaux vivent sont scandaleuses.
On voit souvent des vidéos qui montrent comme les vaches sont maltraitées, parfois torturées avant de finir dans notre assiette.
Est-ce que le fait de manger casher assure un bon traitement des animaux, ou seulement un abattage casher ?
Si un animal a atrocement souffert à cause de ses éleveurs, est-il casher quand même ?
6 : Pourquoi le foie gras est-il casher quand on sait comment il est fabriqué ?
Quelqu’un m’a répondu que le gavage ne faisait pas souffrir l’animal, mais je me permets d’avoir un gros doute.
Qu’en pensez-vous ?
Merci Rav Chaya pour vos réponses !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
1) Le jour du mariage est comme de Yom Kippour, c’est-à-dire qu’il donne la possibilité d’effacer les péchés mais comme Yom Kippour pas dans tous les cas, car il n’efface que les péchés sur lesquels on fait téchouva.
Or il existe deux types de péchés :
Ceux envers D.ieu et ceux envers l’homme qui sont aussi des péchés envers D.ieu.
Les premiers sont effacés en faisant téchouva, c’est-à-dire en disant à D.ieu qu’on reconnait avoir péché, qu’on regrette et qu’on prend sur soi de ne plus refaire cela, mais les péchés envers l’homme peuvent être expiés et effacés à Kippour que si auparavant la personne s’est excusée auprès de celle qu’elle a lésée et que cette dernière l’a effectivement pardonnée, sinon bien qu’il regrette et qu’il fasse une téchouva totale par rapport à D.ieu en ce qui concerne ce péché qu’il a fait envers son prochain, cette téchouva n’a aucune valeur, car il faut qu’auparavant la personne lésée l’excuse et ensuite il devra aussi faire téchouva envers D.ieu pour avoir fait du mal à son prochain, chose que D.ieu interdit.
Pour le mariage, il en va de même.
Il est impossible qu’en venant au mariage tout soit effacé alors que la personne lésée n’a pas pardonné, et même si elle a pardonné cela n’est pas suffisant, il devra aussi après cela faire téchouva envers D.ieu pour ces péchés, de même qu’il doit faire téchouva sur les péchés qu’il y a entre l’homme et D.ieu, sinon rien n’est pardonné.
2) Un vendeur de chaussures ou un cordonnier ne devra pas se rincer les mains tant qu’il touche des chaussures nouvelles qui n’ont pas encore été portées de façon définitive par une personne ; par contre, dès qu’il touche une chaussure qui a été portée de façon définitive par une personne, il ne pourra pas prononcer des paroles de Torah avant de se laver les mains (mais il ne devra par forcément faire « nétilat yadaïm »).
Il n’a pas l’obligation de le faire immédiatement, il doit le faire que s’il veut dire des paroles de Torah ou une bénédiction ou autre parole sainte.
3) Faites la ‘Amida et lorsque vous serez habituée vous rajouterez à cela Chéma Israël, et quand vous serez habituée à tout cela, réécrivez-moi.
4) Si on s’est repris avant que passe le temps de dire 7 syllabes alors la berakha est valable.
Par exemple si on a dit « boré péri haadama boré péri haets » et qu’il n’y a pas eu entre le mot « haadama » et le début de la correction « boré péri haèts » le temps de dire 7 syllabes avant qu’on se reprenne, alors la berakha est valable.
Si on a dépassé ce laps de temps, alors on a prononcé le nom de D.ieu en vain et on dira « baroukh chem malkhouto léolam vaèd » pour atténuer le mal qui a été fait et on refera la berakha.
Néanmoins, chaque fois qu’on dit une berakha qui n’est pas la bonne mais elle n’est pas un mensonge alors la berakha est valable et on ne refera donc pas la berakha.
Par exemple si on a dit sur un fruit de l’arbre « boré péri haadama » ou « chéakol » ou « mézonot », on est rendu quitte car ce n’est pas un mensonge de dire sur un fruit de l’arbre qu’il est aussi un fruit de la terre ou qu’il nourrit (mézonot) ou que tout a été créé pas Sa parole (chéakol).
Par contre si je dis par exemple sur un fruit de la terre «boré péri haets » ou « boré péri haguéfène », il est clair qu’il s’agit là d’une berakha qui n’a rien avoir avec la réalité :
C’est donc un mensonge, c’est donc une berakha en vain.
5) Il est interdit d’après la Torah de faire souffrir un animal pour rien, c’est un interdit grave.
Néanmoins, si un animal a souffert, il reste néanmoins cachère, il s’agit de deux choses différentes.
6) D’après le rav Ovadia Yossef Zatsal, il ne faut pas manger le foie gras il dit qu’il y a des problèmes de cacherout à ce propos et aussi le problème de la souffrance faite à ces animaux.
Au Revoir,
Rav Ron Chaya
Il n’a pas l’obligation de le faire immédiatement, il doit le faire que s’il veut dire des paroles de Torah ou une bénédiction ou autre parole sainte.
Par exemple si on a dit « boré péri haadama boré péri haets » et qu’il n’y a pas eu entre le mot « haadama » et le début de la correction « boré péri haèts » le temps de dire 7 syllabes avant qu’on se reprenne, alors la berakha est valable.
C’est donc un mensonge, c’est donc une berakha en vain.
Néanmoins, si un animal a souffert, il reste néanmoins cachère, il s’agit de deux choses différentes.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 31711
Date de création : 2014-09-21 11:59:52