En apprenant qu’il nous était interdit de DONNER un organe à des gens qui sont à deux doigts de MOURIR, mon point de vue sur la Torah a totalement changé …

Bien le bonjour rav Chaya,

Depuis le nouvel an, en France, une nouvelle loi est sorti, à savoir :

« A partir du 1er janvier, tout Français qui ne s’est pas inscrit sur le « Registre des refus » deviendra un donneur d’organes potentiel.
C’est donc un « oui » par défaut au prélèvement d’organe qui prévaut, soit une inversion de la règle.
La famille n’a plus non plus le dernier mot, même si des aménagements existent. »

Jusqu’ici tout va bien, mais après je reçois ce message :

« La transfert d’organes après la mort est dans de très nombreuses situations strictement interdit selon la plus grande majorité de nos décisionnaires et du Grand Rabbin de Paris, Dayan et Président du Beth Din de Paris , Rav Michel Gugenheim. »

Je n’ai jamais été autant choqué de ma vie après avoir reçu ce message, moi qui pensait que l’un des principes fondamentaux de la torah se basé sur le « ´HESSED » (le bienfait)….
En apprenant qu’il nous étais interdit de DONNER un organe a des gens qui sont à deux doigts de MOURIR, mon point de vue sur la Torah a totalement changé …

En conclusion j’ai une questions a vous poser Rav Chaya :

Si la Torah a tant de compassion envers autrui, en quoi interdirait elle le fait de donner un organe a un agonisant ?
De plus, le pire, c’est que nous, les juifs, avons le droit de recevoir des organes d’une personne (morte ou vivante), et donc de profiter de cela, sans faire profiter les autres…
Égoïsme ?

Merci de votre attention Rav,

Bonne fin de journée,

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Bli néder, je ferai prochainement un cours sur le sujet, mais auparavant, comprends une notion fondamentale :

La raison pour laquelle la Torah interdit le don d’organe de personnes défuntes provient du fait que d’habitude, on prélève les organes alors que la personne est encore vivante.

Une divergence d’opinion oppose l’avis des sages d’Israël à la médecine moderne quant au moment précis auquel la mort est déterminée.

  • Est-ce lors de l’arrêt du cœur ?
  • L’arrêt de l’activité cérébrale ?
  • L’arrêt de la respiration ?

Or les critères goy ne sont pas compatibles avec les critères juifs.

Selon la Torah, un préleveur d’organe sur une personne non tout-à-fait morte est en cela assassin.
C’est donc par égard à la vie que la Torah interdit cette procédure.

Nous voyons que de notre vivant, nous avons une mitsva de donner des organes si cela ne met pas notre propre santé en grand danger.

De plus, sache que très souvent, les médecins ne respectent pas le moment qu’ils considèrent être eux-mêmes comme celui du décès, mais prélèvent avant ce moment. Même d’après leurs critères, ils sont des assassins.

Ils se disent :
Sachant que cette personne mourra dans quelques minutes, en quoi le fait de la faire arrêter de vivre un peu plus tôt changera quoi que ce soit ?

Or d’après la Torah, dès lors que la personne est vivante, ce n’est ni plus ni moins qu’un assassinat.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 74116
Date de création : 2017-01-03 23:16:24