Bonjour Rav Ron Chaya,
Pour expliquer que l’homme c’est autre chose que le corps, dans certain cours que j’ai suivi, on explique qu’un homme handicapé d’un membre ou même défiguré reste le même à l’intérieur, car l’homme ne se résume pas à sa matière physique, c’est bien l’expression de son âme qui reste intacte.
Comment se fait-il que le cerveau, qui lui aussi est physique, à tant d’influence sur ce qu’EST l’homme.
En effet, dans le cas, par exemple, de micro AVC répété, certaines zones du cerveau meurent et l’homme par conséquent perd en réactivité, en réflexion etc.
Comme si que le cerveau était la représentation physique de la Néchama ou dans une vision plus « Holl » que Néchama = cerveau.
Par ailleurs, dans un de vos cours, vous expliquez que la Néchamase trouve dans le sang.
Pourquoi la perte de sang n’inflige à l’homme qu’une extrême fatigue (pouvant amener à la mort en cas de perte importante de sang).
Au contraire, la perte de sang devrait induire dysfonctionnement des facultés mentales.
Comment comprendre les interdépendances entre la Néchama, le sang et le corps (cerveau) ?
Les couloirs de votre Yéchiva me manque terriblement.
Que D. vous garde, ainsi que votre précieuse Yéchiva !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Meyer,
J’espère que tu vas bien.
Lorsqu’une personne subit un dommage dans le cerveau, l’âme reste intacte, mais c’est le contact entre l’âme et le cerveau qui est touché.
A quoi cela ressemble-t-il ?
Notre âme correspondrait à un être humain qui tape un programme sur le clavier d’un ordinateur.
L’ordinateur correspond au cerveau physique.
Et enfin, les grues actionnées par l’ordinateur en fonction du programme que la personne tape sur le clavier correspondent à notre corps, à nos membres.
Étant donné que l’homme qui tape sur le clavier correspond à notre néchama.
Donc bien que la néchama, en elle-même, est intacte, si l’ordinateur est cassé, non seulement les grues ne pourront pas fonctionner, mais l’ordinateur non plus ne fonctionnera plus comme il faut.
Dans cette mesure, il faut un peu corriger ce que tu as entendu dans les cours, qui n’est qu’une mise en relief du fait que l’homme ne se réduit pas à un corps.
Mais on ne peut pas non plus le réduire à dire qu’il est le cerveau, qui lui reste intact lorsqu’une personne est handicapée, car nous voyons bien que lorsque le cerveau est lui aussi endommagé, la personne n’a plus ses facultés cérébrales.
Mais il est clair sans aucun doute que bien que le cerveau soit endommagé, néanmoins sa néchama est encore tout-à-fait entière ; elle voit tout, elle comprend tout, etc..
En ce qui concerne la présence de la néchama dans le sang, ce n’est pas tout-à-fait précis.
Ce n’est pas la néchama, mais bien le Néfèch.
La néchama est l’âme du Roua’h, qui lui-même est l’âme du Néfèch, qui lui-même est l’âme du corps.
Et l’endroit sur lequel repose la partie la plus basse du Néfèch, ce sont ces 86 millilitres du sang, qui font en sorte qu’un homme meurt lorsqu’il perdra trop de sang.
‘Hazal disent que la néchama demeure dans le cerveau, le Roua’h dans le cœur et le Néfèch dans les reins ou le foie.
Donc une perte de sang va toucher le Néfèch mais pas la néchama.
Or la pensée se trouve dans la néchama.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 72444
Date de création : 2016-09-15 12:20:20