Comment faire la part des choses entre l’objectif et le subjectif au sujet des miracles reconnus comme tels ?

Rav Ron Chaya bonjour,

Je voulais vous poser une question assez banale, mais à laquelle je n’ai jamais eu une réponse vraiment profondément satisfaisante.

Au sujet des miracles reconnus comme tels, comment faire la part de l’objectif et du subjectif ?

Je m’explique :
Quand ‘has vé Chalom il arrive une « poisse » qui avait une chance sur un milliard d’arriver, on se dit que c’est une punition, que c’est de notre faute… (Soit dit en passant, une chance même sur x milliards ce n’est pas zéro chance!)
Quand c’est la même chose dans le bien, c’est un miracle.

Donc, déjà ( un peu d’humour juif) le bon D. S’en sort toujours bien.

De plus, pourquoi ne pas voir tout simplement un fait statistique dans l’un ou l’autre cas ?
Après tout dans la vie d’un homme ( et surtout au niveau de notre peuple) il arrive des choses bonnes ou mauvaises qui sont parfois très rare, et cela semble du coup s’équilibrer globalement , semblant montrer que c’est vraiment une question de statistiques ?

En espérant une réponse de votre part, veuillez Rav, agréer mes sincères salutations.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Michaël,
 
Effectivement, les statistiques sont un très bon moyen de faire la part des choses entre le subjectif et l’objectif.
Si je ne me trompe pas, en science on considère qu’un événement qui a moins d’une chance sur 300 d’avoir lieu et qui a lieu n’est plus considéré comme trivial.
Je ne pense pas encore qu’on puisse parler de miracle car au niveau statistique il y a quand même une trop grande chance qu’il arrive, mais lorsque ça atteint les une chance sur un million, il est clair que même le bon sens comprend qu’on ne peut plus parler de normalité.
 
Prenons quelques exemples :
Il y a environ un mois, un garçon d’un an et demi, fils d’un de nos anciens élèves, est tombée du sixième étage sur du gravier, aujourd’hui il est baroukh Hachem en pleine forme sans avoir subit aucune opération.
La police qui a enquêté, les médecins, les infirmiers, tous ne comprennent pas, du point de vue scientifique la chose n’est pas explicable.
Alors oui, du point de vue statistique, des choses anormales aussi arrivent, une fois sur cent mille, une fois sur un million, une fois sur dix millions, mais néanmoins tout le monde comprend qu’on ne peut pas parler ici de normalité.

Autre exemple :

Les guerres d’Israël.
La guerre des six jours n’est pas étudiée dans les écoles de stratégie américaine.
La réponse donnée par les enseignants est qu’il n’y a rien à apprendre de cette guerre car elle est une succession de miracles.

La guerre du Golf :
39 scudes contenant chacun une charge explosive de 350 kg s’abattent sur Ramat Gan, Tel Aviv, dix mille appartements détruits, en moyenne il y a cinquante habitants par bâtiments.
Statistiquement parlant, la moitié des scudes tombe dans la rue, l’autre dans les bâtiments, donc il y a au moins 19 scudes qui tombent dans les bâtiments occupés par cinquante personnes.
Les bâtiments explosent, voltigent dans les airs, cinquante personnes explosent, voltigent dans les airs, à la fin de la guerre, résultat : 0 mort, un seul mort par crise cardiaque.
Inexplicable jusqu’à aujourd’hui.

Guerre plomb durci :
4767 missiles tirés sur Israël, à l’époque il n’y a pas le dôme de fer.
Combien de morts ?
Deux.
Tout à fait anormal du point de vue statistique.

La guerre en elle-même :
Chaque soldat que j’ai rencontré, et j’en ai rencontré des dizaines et des dizaines, me raconte une série de miracles que lui-même a vécu.
Gaza était un vrai guêpier, des petites rues, chaque bâtiment est piégé, les soldats d’Israël rentrent dans un terrain qu’ils ne connaissent pas.
Statistiquement parlant, il y aurait du y avoir des centaines de morts.
Combien de morts tués par l’ennemi ?
Deux (neuf autres morts par tirs des israéliens eux-mêmes).

Maintenant chaque guerre est déjà en elle-même miraculeuse car on a une chance statistique déjà très faible que cela soit dû au hasard, mais si on prend en considération l’ensemble de ces trois guerres, la chance devient tellement minime, qu’on ne peut qu’y voir la main de D.ieu.
Aucune autre explication rationnelle est plus satisfaisante que celle-là.
 
Et si on rajoute cela à toute l’histoire du peuple juif, comment ce peuple a survécu 3500 ans dont 2000 ans hors de sa terre, alors si on est vraiment authentique, il n’y a plus qu’à faire téchouva et à devenir un super orthodoxe amoureux de D.ieu.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 21566
Date de création : 2012-12-13 01:12:50