Comment est-ce possible qu’un homme qui va avec sa femme nida soit plus grave ou à la même échelle qu’une autre femme avec laquelle il n’est pas marié ?

 

Chalom,

Comment est-ce possible qu’un homme qui va avec sa femme nida soit plus grave ou à la même échelle qu’une autre femme avec laquelle il n’est pas marié ?

Je trouve ça incroyablement incompréhensible, on a quand le même droit de se lâcher parfois, c’est quand même sa femme !

Vraiment bizarre.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Noémie,

Chaque cas est différent et selon la sanction qu’indique la Torah pour la transgression de chacun d’eux, on pourra connaître un peu son degré de gravité.

  • Le plus grave étant la relation avec une femme mariée, la sanction est karet, et à l’époque du Temple, la peine capitale.
  • La relation avec une femme nida, que ce soit sa femme ou une autre femme (non-mariée) est sanctionnée par le karet.
  • La relation avec une femme qui n’est pas sa femme et qui n’est pas nida (donc qui a été au mikvé, ce qui est assez rare pour une femme non-mariée) est un lav Déoraïta :  »lo tihiyé kédesha mibenot Israël » (Devarim chapitre 23 verset 18), dont le niveau de gravité est à peu près celui de manger du porc.

Je m’attarde pour t’expliquer pourquoi l’interdit de nida est tellement grave :
Plus un potentiel de vie est grand, plus, lorsque ce potentiel de vie n’est pas réalisé, le vide devient grand.
Le contraire de la vie c’est la mort, donc plus il y a un grand potentiel de vie qui est empêché de se réaliser, plus ce manque de vie réalisée sera grand, donc plus la mort sera grande.

Cette mort, on l’appelle l’impureté, la pureté étant la vie, l’impureté étant la mort.
Or la femme nida pouvait amener la vie.
Lorsque l’ovule n’a pas été fécondé, les parois vaginales se désagrègent, l’ovule disparaît, un potentiel de vie énorme, celui de donner une vie avec tout ce que cela comporte, se retrouve non réalisé.
En cela il y a un vide énorme.

Donc pendant cette période, la femme est enveloppée d’une charge de vide.

Avoir des relations à ce moment, au niveau des âmes, provoque un court-circuit terrible dans le monde supérieur, à un point tel que si on fait cela de façon préméditée et consciente, on subit le karet, le retranchement de l’âme, D. nous en préserve.

Donc  »se lâcher », comme tu dis, coûte quand même un peu cher.

Est-ce que tu accepterais que D. aussi te  »lâche » un petit moment, qu’Il arrête de te donner la vie ou te retranche juste quelques minutes, comme ça, le temps de « se lâcher » ?

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 6873
Date de création : 2009-09-21 18:09:30