Bonjour rav Chaya
J’aurais voulu vous poser plusieurs question sur des thèmes variés.
- Le noussa’h de mon siddour (Pata’h Éliahou) inclut, à la fin de Cha’harit de ‘hol, les 13 ‘iqarim et les 10 zekhiroth.
Curieusement, ces deux parties ne sont pas mentionnées à la fin de Cha’harit de Chabbat matin.
Auriez-vous une explication ? - Dans le métro parisien, la Chemirat néguia est délicate.
Aux moments de grande affluence, le contact est inévitable.
Y a-t-il un problème halakhique quand, dans ce cas de force majeure, le contact physique ne serait non direct (via la peau) mais au travers des vêtement ? - Quelle est l’origine de l’interdit de bichoul goy ?
- Dans le prolongement de la question précédente, comment se fait-il que des aliments cuits par des non Juifs figurent sur les listes d’aliments autorisés (biscuits et conserves de légumes par exemple) ?
- Comment comprendre que Yaacov et Yossef aient été embaumés, quand la Halakha interdit de pratiquer une autopsie ?
- Pourriez-vous me citer des enseignements qui montrent clairement que la Chemirat ha’enaïm est une condition nécessaire absolue à la progression spirituelle ?
- Pour les séfaradim, un ustensile en verre n’absorbe pas le goût et peut donc être utilisé sans problème pour les mets carnés ou lactés, à condition bien sûr d’être convenablement nettoyés entre chaque usage.
Je possède des verre en verre teinté ; gardent-ils le même statut ?
Merci beaucoup pour toutes vos réponses
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom David,
Voici les réponses à vos questions :
- Je pense tout simplement que les éditeurs n’ont pas voulu réécrire tous ces textes qui sont facultatifs de nouveau après la prière de Chabbat.
Ils ont compris que les lecteurs pourraient faire l’effort de les lire à l’endroit où ils sont écrits après la prière de cha’harit de ‘hol. - Cela est moins grave mais reste tout à fait interdit.
- De peur qu’on se marie avec eux.
D’après certains Richonim, de peur qu’ils y mélangent un aliment non-cachère.
Agav … - Tous les aliments de pâtes et de céréales qui sont cuits au four mais pas cuits à l’eau sont permis donc pain, biscuit, gâteau etc.A propos des conserves, on considère d’abord que la situation est très difficile si on les interdisait, donc on essaye de rechercher la koula, et on la trouve dans la mesure où on considère que les légumes dans les conserves ne sont pas totalement cuits.
Mais il est vrai que c’est une grande koula. - A l’époque, la Torah n’avait pas encore été donnée.
- La Guemara,
- Traité Berakhot page 61a écrit que celui qui donne des pièces dans la main d’une femme afin de regarder sa main,
- même s’il a de la Torah et des bonnes actions comme Moché Rabbénou,
- ne sera pas dispensé de la sentence de l’enfer,
- Comme il est écrit dans Michlé 11 :
- Yad lé-yad lo yinaké ra’,
de main à main il ne sera pas dispensé du mal.
- ne sera pas dispensé de la sentence de l’enfer,
- La Guemara explique qu’il ne sera pas dispensé de la sentence de l’enfer.
- La Guemara explique là-bas qu’un homme ne doit pas marcher derrière une femme dans la rue, même après sa femme, et si les deux passent sur un pont, qu’il la dépasse et la laisse de côté, et que tout celui qui marche derrière une femme dans la rivière n’a pas part au Olam Haba.
- La Guemara cite aussi là-bas l’enseignement de Rav Na’hman que Manoa’h, le père de Chimchon, était un ‘Am haarèts, un ignare ;
pourquoi ?- Car le verset dit (Chofetim 13) qu’il a marché derrière sa femme ;
- or un homme ne doit pas marcher derrière une femme car forcément il risque de la regarder.
- Car le verset dit (Chofetim 13) qu’il a marché derrière sa femme ;
- La Guemara conclut là-bas :
- a dit Rabbi Yo’hanan :
- Mieux vaut marcher derrière un lion que derrière une femme.
- a dit Rabbi Yo’hanan :
- même s’il a de la Torah et des bonnes actions comme Moché Rabbénou,
- Traité Baba Batra page 57b cite les versets d’Isaïe chapitre 33 versets 15 et 16 :
- Celui qui ferme les yeux pour ne pas voir le mal, celui-là habitera dans les hauteurs
- A dit rabbi ‘Hiya bar Aba :
- Ce verset parle de celui qui ne regarde pas les femmes lorsqu’elles font la lessive ;
à son propos, le prophète Isaïe dit qu’il demeurera dans les hauteurs c’est-à-dire proche de D.
- Ce verset parle de celui qui ne regarde pas les femmes lorsqu’elles font la lessive ;
- A dit rabbi ‘Hiya bar Aba :
- La Guemara écrit là-bas que même s’il passe par l’endroit où les femmes font la lessive au bord du fleuve en fermant les yeux et n’a rien vu alors qu’il pouvait passer par un autre endroit,
il est cependant appelé racha.- Nous voyons donc qu’un des meilleurs moyens d’avance spirituelle pour atteindre les hauteurs et la proximité de D. est le fait de ne pas regarder les femmes.
- De toute façon, la Torah l’interdit, comme il est écrit :
- Vélo tatourou a’haré ‘énékhèm,
- et Rabbénou Yona écrit qu’il s’agit d’un interdit de la Torah.
- Vélo tatourou a’haré ‘énékhèm,
- Celui qui ferme les yeux pour ne pas voir le mal, celui-là habitera dans les hauteurs
- Yoma page 74b explique le sens du verset de Kohélèt chapitre 6 verset 9 :
- Tov maré énayim mé-halakh nafèch,
la vue des yeux est meilleure que l’action de l’âme,- et dit que le fait de regarder une femme procure plus de jouissance que la relation sexuelle elle-même.
- Rabbénou ha-Ari dévoile que celui qui regarde les femmes revient en guilgoul dans un oiseau qui a une vue extrêmement aiguisée du nom de raa (raa signifie il a regardé ou il a vu).
- Le Midrach Tan’houma (parachat ‘Houkat) raconte l’histoire de Matia ben ‘Harach qui n’avait fait aucun péché.
- Le yetser hara voulait le faire pécher et s’est déguisé en une femme belle à un point où depuis l’époque de Naama, la sœur de Touval-Caïn, il n’y avait pas eu une femme aussi belle dans le monde (c’est avec ce type de femmes que les anges ont péché à l’époque).
- Dès que Matia ben ‘Harach l’a entrevue, il a détourné son regard, mais le yetser hara se mit de nouveau en face de ses yeux, et Matia ben ‘Harach a détourné une nouvelle fois son regard, toutefois le yetser hara continuait de le harceler de la sorte.
- A la fin, voyant qu’il risquait de la regarder, Matia ben ‘Harach s’est crevé les yeux.
- D. lui envoya alors l’ange Rafaël qui le guérit.
- A la fin, voyant qu’il risquait de la regarder, Matia ben ‘Harach s’est crevé les yeux.
- et dit que le fait de regarder une femme procure plus de jouissance que la relation sexuelle elle-même.
- Tov maré énayim mé-halakh nafèch,
- Il y a encore beaucoup de quoi dire…
- Traité Berakhot page 61a écrit que celui qui donne des pièces dans la main d’une femme afin de regarder sa main,
- Il n’y a pas de différence entre les verres teintés ou pas.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27495
Date de création : 2013-12-22 09:12:26