A propos de « Hachem séfataï tifta’h oufi yaguid téhilatékha »…

Bonjour,

J’ai deux questions :

  1. Après avoir fait trois pas en arrière puis trois pas en avant je dis la phrase « Hm séfataï tiftar oufi yaguid télatékha » etc.
    Un ami m’a dit que lui recule trois pas en arrière et dit « Hm séfataï tiftar », puis fait trois pas en avant et seulement ensuite dit « oufi yaguid téhilatékha ».
    Est-ce qu’il faut faire ainsi ?
  2. Vous dites que manger du cochon est moins grave que se raser car l’interdit dans la Torah est cité moins de fois en comparaison.
  3. Quand est-il pour la gravité d’une faute comme la rékhilout dont je suis victime ?

    Et suis-je « obligé » de rappelé à quel point c’est une grave faute si je connais l’identité du coupable par exemple si je suis en groupe et que la personne se trouve présente, sans qu’elle soit directement visée bien sûr.

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Haïm, 

Voici les réponses à tes questions : 

  1. C’est toi qui a raison.
    • Il est écrit dans la Halakha que lorsqu’on dit avant la Amida le verset « Hachem séfataï tifta’h oufi yaguid téhilatékha« , on doit déjà être en situation de pieds joints de la Amida, car ce verset fait partie intégrante de la Amida
      • Par exemple :
        • Dans le chapitre 111 du Choul’han Aroukh, voir le Maguen Avraham, alinéa 1, au nom du Divré ‘Hamoudot ;
        • et aussi dans le Michna Beroura du même chapitre, c’est-à-dire chapitre 111 alinéa 1 ;
        • et aussi dans le Piské Téchouva, tome 1 p. 844
    • Donc auparavant, lorsqu’on fait les trois pas en avant, on est un peu avant de dire « Baroukh Ata Hachem Gaal Israël« .
      • Si c’est le matin, on touche le tefillin de tête et on l’embrasse. 
    • Après, on a déjà les pieds joints et on dit « Baroukh Ata Hachem Gaal Israël »,

      • et immédiatement « Hachem séfataï tifta’h oufi yaguid téhilatékha »,
  2. Je n’ai pas dit que manger du cochon est moins grave parce que cela est écrit moins de fois que l’interdiction de se raser ;
    • j’ai dit que lorsqu’on mange du cochon, on fait un interdit si on en mange un kazaït (un volume d’un cube de 3,1 centimètres de côté ; comme une boîte d’allumettes standard universelle).
    • Par contre, lorsqu’on se rase les cheveux, pour chaque deux cheveux qu’on se rase, on fait un interdit équivalent à manger un kazaït de cochon.
      • Donc si un homme se rase toute la figure, il a bien rasé 500 poils ; donc c’est comme s’il a mangé 250 quantités d’une boîte d’allumettes de porc (le volume d’un porc entier !).
        • C’est en cela que c’est plus grave. 
    • Il est vrai que lorsqu’un interdit est écrit plusieurs fois dans la Torah, il devient plus grave.
      • Par exemple, celui de manger des bestioles :
        • Manger des bestioles qui volent,
          c’est comme transgresser 6 fois l’interdit de manger du porc.
        • Manger une bestioles terrestre,
          c’est comme le transgresser 5 fois.
        • Et manger une bestiole aquatique,
          c’est comme le transgresser 4 fois.
      • Parce que ces interdits sont écrits plusieurs fois dans la Torah.
  3. En ce qui concerne l’interdit de rekhilout et lachone hara, il est clair qu’il est extrêmement grave.
    • Il est écrit que D.ieu est prêt à pardonner
      • l’idolâtrie,
      • l’adultère
      • et l’assassinat,
        • mais pas le lachone hara.
    • Lachone hara et rekhilout sont 2 interdits provenant du même verset, « lo télekh rakhil bé’amékha ».
      • Il est donc très bien que tu ailles voir ce groupe-là et, sans viser la personne, avec gentillesse et sourire,
        • que tu leur fasses une tokhe’ha (correction) ;
        • que tu leur explique à quel point ce péché est grave,
          • qu’il est la raison pour laquelle le Temple a été détruit (à cause de la haine etc…) ;
          • et que le fait de manger du porc est, comparé à cela, vraiment tout-à-fait insignifiant.

Au revoir, et bonne journée
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79914
Date de création : 2018-01-16 17:20:56