Une jeune fille a été cruellement tuée en Israël il y a 3 ans. Elle était dans ma classe. Depuis, beaucoup de questions me hantent. Ce sont presque des phobies qui me rendent l’existence difficile…

 

Kvod a Rav Shalom,

Je viens de voir le cours « Le mal dans le monde pourquoi ?« .

Il y a maintenant trois ans qu’une jeune fille a été cruellement tuée et maltraitée en Israël, la jeune fille en question était dans ma classe au lycée.
Elle était jeune (20 ans) et c’etait une bat oulpena’ yrat shamaim.

Je me pause souvent la question « Pourquoi ? »
Pourquoi une personne doit partir de cet manière ?

La réincarnation est une possibilité, mais cela veut dire qu’une personne malgré les mitsvot qu’elle va effectuer, si elle est un gilgoul ne peut elle pas empêcher des malheurs pareils de s’accabler sur elle ?

J’ai été traumatisée par ce qui lui est arrivé, et cela a fait remonter en moi plusieurs questions sur la religion…

Pourquoi D. lui a infligé une souffrance pareille, à elle, ainsi qu’à sa famille ?
J’ai longtemps médité sur le sujet, et comment D. a pu créer des êtres aussi effroyables que ces persécuteurs et assassins ?

je sais que ce n’est pas une question que je devrai me poser, mais elle me hante, et je ne comprend pas.
J’essaie d’avancer dans la religion, j’essaie d’y voir clair.

Il y a des peurs que je vis au jour le jour, la peur qu’un être cher ne parte, la peur de ne pas être une bonne personne, la peur de partir sans avoir eu le temps de réparer et de m’améliorer, des phobies qui me rendent l’existence pas facile…

Est-ce un manque de croyance qui me fait ressentir tous cela ?
Et pourtant je crois !, je crois de tout mon cœur, mais une personne qui croit ne devrai pas avoir des crainte pareil non ?

Qu’est ce que je peux faire pour renforcer ma émouna ?
Pour effacer mes craintes ?

Merci de votre lecture

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Chloé,

  • Il n’est pas sain de vivre avec des craintes pareilles.
    • Même la crainte des « punitions divines » n’est pas saine.
  • D. est amour, et Il n’est que cela.
    • Et quand il fait réparer une personne, cela provient aussi d’une source d’amour.
  • Le problème est que nous vivons dans un monde fini, très petit, et qui n’a aucune valeur par rapport à l’infini.
    • Mais étant complètement ignorant de l’infini, nous vivons dans un présent qui a l’air d’être toute la réalité.
  • Si nous savions le mérite des souffrances, on en demanderait sans cesse.
    • Mais nous ne sommes pas au niveau de demander des souffrances car nous ne savons pas si nous pourrions y résister, donc nous n’avons pas le droit d’en demander.
  • Mais quand nous voyons que la providence fait qu’une personne souffre, là il faut se renforcer en émouna et savoir que D., étant amour et infinie bonté, sait ce qu’Il fait.
  • Notre âme, qui peut percevoir ces choses là et dont nous ne sommes pas conscients, voit et accepte cela.
  • Un jour viendra où « notre bouche se remplira de rires », lorsque nous comprendrons tous les bienfaits de D.
    • Ce que nous croyions être malheurs et souffrances n’étaient en fait que l’expression de la bonté de D. Bien sûr c’est difficile, personne ne dit qu’il faut souffrir.
      • Mais si D. envoie les souffrances, il faut les accepter avec amour.
  • C’est un travail difficile, le travail des Tsadikim.
    • Il faut que tu te rapproches de D. en sentant qu’Il t’aime, et là tes craintes disparaîtront.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 3095
Date question sur Leava : 2008-06-16 23:06:35