Erev tov Rav Ron CHAYA,
Vous avez eu l’occasion de me voir a Ashdod, vous donniez une conférence au Ezor Dalet et je vous ai offert un de mes cinq tomes « D’un don précieux sur la table du Chabbat« .
Aujourd’hui, les cinq tomes sont termines, je me suis remis en écriture, et j’aurais besoin d’une réponse bien précise quant à savoir si un goy peut servir à un juif (et plus encore, à un chomer Chabbat) du vin mévouchal.
Merci, d’avance.
Avec mes plus profonds respects.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Nissim,
Un non-juif peut servir à un juif, chomer Chabbat ou pas, du vin mévouchal.
Il y aura une mesure de piété que le non-juif sache que le vin est mévouchal, mais ce n’est pas obligatoire.
Le problème est de définir qu’est-ce qu’un vin mévouchal, littéralement vin mévouchal signifie vin cuit.
D’après beaucoup de Possekim, tels que le Choul’han Aroukh, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, le Rav Chlomo Zalman Auërbach Zatsal, le Rav Eliachiv Chalita, il faut que le vin soit arrivé à ébullition, or il est clair que sur la grosse majorité des vins actuels sur lesquels il est écrit « yayin mévouchal », cela n’a pas été le cas, le vin n’a été que pasteurisé, soit chauffé à une température variant entre 70 et 80 degrés qui tue les microbes et les bactéries mais qui n’est pas une température d’ébullition.
Donc d’après ces décisionnaires, ce vin ne sera pas considéré comme du vin cuit et un non-juif ne pourra pas le servir à un juif.
Néanmoins, il y a d’autres grands décisionnaires tels que le Rav Ovadia Yossef Chalita, le Rav Moché Feinstein Zatsal et le Rav Wozner Chalita, qui considèrent que le vin pasteurisé a le statut de vin cuit, et pour eux il sera permis à un non-juif de servir un vin pasteurisé à un juif.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 8158
Date de création : 2010-01-24 16:01:30