Quelle différence entre faire une année de yéchiva avant ou après les études ?

Chalom Rav,

  1. Quelle est la différence entre faire l’année de Yéchiva chez vous avant ou après les études ?
    Cela revient au même, non ?
  2. Vous dites que se retenir en France est énorme, mais vous avez dit aussi un jeune qui s’apprête à faire ses études en France qu’il qui soit sa Torah sera liqht et donc son enfer sera hard, je n arrive pas a comprendre.

En tous les cas merci pour vos cours.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Ruben,

  1. Il y a une grande différence si on fait une année de yéchiva avant ou après les études.

    – D’abord, souvent après les études, on a une opportunité de faire un stage ou on a tout à coup une proposition mirobolante de travail et on ne fait plus l’année de yéchiva.

    – Ensuite, très souvent, on connaît déjà une fille, donc on veut se marier, on doit ramener la parnassa à la maison d’où la nécessité de travailler.

    – Et la meilleure des raisons est la suivante:
    Après une année de Yéchiva, on est beaucoup plus puissant contre le yetser hara, on a une sorte d’armure de lumière qui nous permet de faire face à des épreuves auxquelles nous aurons pas la force de résister tant qu’on aura pas fait cette année d’étude.

    Donc dans cette mesure, commencer les études en France avant une année de Yéchiva est presque suicidaire.

  2. Il y a une guémara dans traité Baba batra page 57b qui cite les versets de Isaïe chapitre 33 verset 14 et suivants:
  •  »Les méchants seront terrifiés à Tsion, l’épouvante a saisit les malfaiteurs.
    Qui de nous peut demeurer près d’un feu dévorant, qui de nous peut rester dans le voisinage d’un éternel brasier
    – Celui qui marche dans la justice, parle avec droiture refuse le profit de la violence, secoue la main pour repousser les dons, bouche ses oreilles aux propos sanguinaires, ferme les yeux pour ne pas voir le mal.
    Celui-là habitera dans les hauteurs… ».

La Guémara demande qui est cette personne qui ferme ses yeux pour ne pas voir le mal ?
Et répond :

  • « C’est celui qui fait attention de ne pas regarder les femmes en train de faire la lessive. »
    À l’époque, les femmes faisaient la lessive au bord du fleuve, elles retroussaient le bas de leurs robes et donc on pouvait observer leurs jambes. 

La Guemara demande de quoi s’agit-il?

  • Si la personne a l’alternative de passer par un autre endroit, et elle passe par le bord du fleuve, c’est un racha.
  • Si elle n’a pas d’autres alternatives, ce n’est pas de sa faute.

La Guemara conclut qu’on parle d’un cas où il n’y a pas d’autres alternatives, et que malgré tout il doit se forcer à fermer les yeux pour ne pas regarder.

Nous apprenons néanmoins que si quelqu’un se trouve dans un endroit où il y a des femmes mal habillées, et il peut ne pas y être, il est appelé racha.

  • D’un autre côté, s’il n’a pas le choix, et qu’il se retient de regarder, il est béni par Yéchaya le prophète qu’il habitera dans les hauteurs.

Donc il suffit d’appliquer cette équation pour la France.

  • Si quelqu’un a le choix de ne pas rester en France, et qu’il y reste en pensant qu’il va se retenir, alors sa Torah sera light et son enfer sera hard.
  • Par contre, s’il n’a pas le choix et qu’il se retient, alors son mérite est énorme.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 7266
Date question sur Leava : 2009-11-04 19:11:58