Chalom Rav,
- Pour quelle raison dit-on Migdol dans le birkat Hamazone ?
- Est-ce la même raison pour laquelle on dit Migdol dans le birkat Hamazone qui suit le repas de Mélavé Malka ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom David,
Voici les réponses à tes questions :
- Tout d’abord, il faut savoir que ce verset (Magdil yéshouot malko etc.) se trouve dans Chmouel 2, chapitre 22 verset 5;
- Or, il y à là-bas un « keri ouktiv », c’est-à-dire qu’il est écrit Magdil mais on doit lire Migdol.
- Par contre, ce même verset apparaît aussi dans Téhilim 18 verset 51, et il est écrit là-bas Magdil.
- Donc en réalité, les 2 prononciations sont possibles.
- Le Aboud Réhèm (un Richone), hilkhot berakhot, chaar richone, écrit qu’il a reçu au nom de ses Rabbins qu’il fallait dire Magdil les jours de ‘hol
- et Migdol les jours où on dit le Moussaf sans en expliquer la raison.
- Le Chela Hakadoch en donne quelques raisons dans son livre Chné lou’hot haberit, parachat Noa’h, Torah or alinéa 14 :
- Migdol est écrit dans les Néviim (Chmouel)
- alors que Magdil est écrit dans les Téhilim qui font partie des Ketouvim.
- Or, le degré des Néviim est plus haut que celui des Ketouvim.
- Les Néviim ont été écrit par prophétie alors que les Ketouvim n’ont été écrit « que » par roua’h Hakodèch.
- Donc les jours plus grands tels que Chabat et les jours de fêtes,
- on dira Migdol car ce sont des jours plus important.
- Donc les jours plus grands tels que Chabat et les jours de fêtes,
- Les Néviim ont été écrit par prophétie alors que les Ketouvim n’ont été écrit « que » par roua’h Hakodèch.
- Il y a un plus grand degré lorsque le réveil vient de bas en haut, c’est-à-dire de l’humanité vers Hachem, plutôt que le cas où Hachem amène Lui-même le flux de haut en bas.
- Or, dans le mot Migdol, on a d’abord un ‘hirik qui est un point en bas puis un ‘holam qui est un point en haut, le mouvement est donc de bas en haut.
- Mais dans Magdil, on a un Pata’h, qui signifie ouvert, comme la main d’Hachem qui est ouverte pour amener un flux vers le ‘hirik qui se situe vers le bas, le mouvement est cette fois-ci de haut en bas, donc de moindre degré que le mouvement de bas en haut.
- Or, dans le mot Migdol, on a d’abord un ‘hirik qui est un point en bas puis un ‘holam qui est un point en haut, le mouvement est donc de bas en haut.
- Il est dit au nom du Zohar (Zohar ‘hadach Ekha page 91B) que le Mem est signe du malakh hamavèt, l’ange de la mort.
- Or, dans Magdil, il y a un Pata’h sous le Mem (ouvert), autrement dit on ouvre le flux provenant des forces du mal comme il est écrit (Béréchit 4, 7) :
- « lépéta’h ‘hatat rovèts »,
- c’est-à-dire « à l’ouverture demeure le péché ».
- Effectivement, celui qui veut s’impurifier, du Ciel on lui ouvre la porte.
- c’est-à-dire « à l’ouverture demeure le péché ».
- Mais le ‘hirik de Migdol, vu qu’il se trouve en bas et qu’il n’est qu’un point, signifie rabaisser.
- Donc dans Migdol, le ‘hirik sous le Mem signifie qu’on rabaisse l’ange de la mort alors que dans Magdil, on lui ouvre la porte.
- C’est pour cela que le Chabbat et les jours de fêtes, jours où il y a très peu de yetser hara, on dira Migdol.
- Mais les autres jours où le yetser hara est beaucoup plus fort, et où la porte lui est ouverte, on dira Magdil.
- C’est pour cela que le Chabbat et les jours de fêtes, jours où il y a très peu de yetser hara, on dira Migdol.
- Lorsqu’Am Israël pratiquera bien le Chabbat et les jours de fêtes, alors Migdol aura lieu, c’est-à-dire que le Mem descendra jusqu’à disparaître, et il ne restera alors que le mot gadol (grand), comme il est écrit (‘Hagaï chapitre 2, 9) :
- Gadol yihié kavod habayit hazé aha’harone, grand sera l’honneur du dernier Temple.
- Donc dans Migdol, le ‘hirik sous le Mem signifie qu’on rabaisse l’ange de la mort alors que dans Magdil, on lui ouvre la porte.
- « lépéta’h ‘hatat rovèts »,
- Or, dans Magdil, il y a un Pata’h sous le Mem (ouvert), autrement dit on ouvre le flux provenant des forces du mal comme il est écrit (Béréchit 4, 7) :
- Migdol est écrit dans les Néviim (Chmouel)
- On dit Migdol dans le birkat Hamazone de séouda réviit car à motsaé Chabbat, il y a encore la lumière de Chabbat qui subsiste jusqu’à minuit (‘hatsot).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence : 15046
Date question sur Leava : 2011-10-23 15:10:42