Je suis en troisième et je n’arrive pas à trouver une école qui accepte que je ne travaille pas le samedi. Pourquoi D.ieu me fait-Il cela?

Rav,

Je ne comprend pas, il m’arrive trop de mauvaises choses comme si D… était contre moi;

Je m’explique, je suis en 3eme, mes parents et moi travaillons dur pour que l’année prochaine je n’ai pas école le samedi, mais malheureusement, je n’ai aucune école qui ne m’accepte.
Pourquoi D… me fais ça alors que nous nous déchirons à garder sa Torah.
Je ne comprend pas, pourquoi?

De plus si je n’ai pas d’école je n’aurais pas mon VISA pour aller au mariage de mon frère.
Pourquoi D… m’empêche t-il de faire une mitsva.

Je regarde beaucoup de vos cours, et fais de mon mieux pour observer les pour préserver les préceptes de la Torah, mal grès cela quelque averots que je n’arrive pas à arrêter.

Dans ce cas je suis un racha’ alors pourquoi D… ne me récompense-t-il pas dans ce monde?

Je vois le regard déçu de mes parents.
Cela me fait mal plus qu’autre chose…
Aidez moi comme vous le pouvez.

Merci d’avance, Chalom rav.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Comprends bien ce que je vais t’écrire :

D’abord, il est clair que puisque tu essayes d’observer les commandements de D., tu n’as donc pas ‘has véchalom le statut d’un racha ; même si tu fais des avérot que tu n’arrives pas à arrêter, ce n’est pas pour autant que tu as un statut de racha, ‘has véchalom.
D. voit que tu fais des efforts et tes efforts sont très précieux à Ses yeux.

‘Hazal ont bien dit qu’une mitsva accomplie avec souffrance vaut plus qu’une mitsva faite sans souffrance.
Or notre vie ici est très courte et par rapport à l’impact qu’elle a dans l’infini, elle est plus que courte car le monde fini par rapport à l’infini n’a aucune valeur.
Donc il arrive que D., par amour, nous fasse faire des mitsvot avec beaucoup de difficultés pour que nous ayons beaucoup de mérite dans l’avenir.

Par cela est la grandeur du peuple juif qui était prêt à souffrir énormément pour préserver les moindres détails de la Torah de D.
En cela nous sommes Son peuple chéri.

L’impact des efforts que fait ce peuple pour garder la Torah de D. est incommensurable.
Il est clair que le monde tient grâce à cela, et tous les anges et tous les tsaddikim dans le monde à venir applaudissent et louent D. d’avoir un peuple aussi extraordinaire.

J’ai cité dans mes cours l’histoire d’une fille qui s’appelle Bytia Berg, qui est arrivée en Israël il y a quelques années (aujourd’hui elle a déjà 40-50 ans) qui a raconté comment en Russie chaque motsaé Chabbat elle avait la diarrhée rien qu’en pensant à l’excuse qu’elle devait trouver pour ne pas écrire Chabbat prochain à l’école, car celui qui n’écrivait pas à l’école risquait 20 ans en Sibérie, et malgré tout elle réussissait.
Une petite fille!
Parfois elle se lacérait la main, parfois elle mettait un bandage, etc.

J’ai dernièrement entendu aussi un extrait du livre du Rav Ochri qui cite des réponses hilkhatiques qu’il a données durant la Choa :

Il y avait un ‘hassid qui habitait sa ville.
On était avant Pessa’h, or les ‘hassidim ont une coutume tout à fait non obligatoire, mais une coutume néanmoins, de ne pas manger de la matsa chrouya, c’est-à-dire de la matsa qui était en contact avec de l’eau (de peur que il y ait peut-être un petit grain de farine qui n’a pas était cuit au four et qui, au contact de l’eau, fermenterait et deviendrait ‘hamets, chose bien sûr extrêmement peu probable, mais néanmoins à Pessa’h on fait toutes les ‘houmrot).
Il a réussi à obtenir quelques grains de blé et s’est fait une matsa et il a été surpris par un nazi qui lui a cassé les dents avec sa matraque.
Il est venu voir le Rav le soir de Pessa’h.
Le Rav pensait qu’il posait la question que tu as posée:
Comment se fait-il que je fais tous les efforts pour faire une matsa pour accomplir une mitsva de D. et voici ce que je reçois?
Et bien pas du tout.
Le Rav a été surpris de voir que la question du ‘hassid était la suivante:
Je suis ‘hassid et j’ai la coutume de ne pas manger de la matsa chrouya, maintenant, vu que j’ai toutes mes dents cassées, je ne peux pas la manger si ce n’est en la mouillant. Est-ce que j’ai le droit de la mouiller bien que je sois ‘hassid et que j’ai cette coutume de ne pas manger une matsa mouillée?

Peu importe la réponse que le Rav lui a donnée, mais le Rav qui a raconté cette histoire a dit que c’est grâce à ce genre de questions que le peuple d’Israël a réussi à franchir tous les exils, grâce à un amour de D. qui dépasse l’entendement.

En ce qui concerne le problème que tu as avec Chabbat : comprends que c’est un signe d’amour que D. a envers toi pour que ton Chabbat ait une valeur énorme dans olam haba.
Il est vrai que ça se traduit par de la souffrance ici sur terre, mais le Zohar dit qu’il s’agit des baisers d’amour de D.

Que D. t’aide dans ces grandes mitsvot, sache que c’est grâce à des personnes comme toi que Am israël subsiste et reste le peuple éternel de D.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 6330
Date question sur Leava : 2009-07-01 11:07:43