Je peux faire mon aliyah mais le fait d’être loin de ma famille risque de me rendre malheureux. Dois-je partir malgré tout?

Bonjour, J’ai aujourd’hui la possibilité de faire mon alyah dans de bonnes conditions. Cependant, je sais que vivre loin de mes parents, de mes freres et soeurs de mes neveux, nièces etc qui sont en france me rendra malheureux, je ne veux pas non plus que mes enfants grandissent loin de toute notre famille , de leurs grand parents etc… En quoi alors gagnerais-je à faire mon alyah si c pour mener une vie « parallèle » à tous mes proches ce qui me rend profondément malheureux, en quoi servirais je Dieu dans la joie ? N’y a t-il pas d’avis autorisant de ne pas faire son alyah quand on est dans ce genre de sentiments ? ou bien tous les posskim sont-ils clairement d’accord qu’il faut tout abandonner et partir ( vous me direz sans doute que cela entrainera mes proches à faire de meme, je vous répond sur ce point: aucune chance) ??? Beaucoup de juifs ressentent ca en quittant la France et c’est un motif fréquent de yérida… D’autres part, de nombreux orthodoxes vivent en France et on ne les voit pas se presser pour aller en Israel (ne me dites pas qu’ils ont tous un role de maintien de la otrah en galout, sinon c’est un cercle vicieux ….) , comment expliquer cela si c’est si important ? Merci du temps que vous consacrerez à me répondre à toutes ces questions.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Jonathan,

Il y a une très grande mitsva d’habiter Israël. Je ne connais pas de poskim niant cela. Il existe dans la halakha une notion qui s’appelle anous c’est-à-dire contraint malgré lui. Il faudrait voir une autorité rabbinique compétente pour juger si ton cas est considéré comme anous, c’est-à-dire que tu es dans l’impossibilité sentimentale totale de quitter ta famille sous peine de grande tristesse, ce qui est un gros problème en soi.
Les orthodoxes qui peuvent monter en terre d’Israël et ne le font pas sont dans l’erreur, à moins qu’il y ait des raisons qui justifient cela, telles que la parnassa ou l’éducation des enfants.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 3597
Date question sur Leava : 2008-09-01 09:09:00