En tant que guèr, ai-je le droit de dire kadich pour ma mère non-juive? Mon oncle est juif mais non-pratiquant. Compte t-il pour le kadich?

Shalom Rav,

Je suis un guer et je voudrais savoir si je pourrai faire le Kadish pour ma mère qui elle n’est pas juive et qu’il ne le seras probablement jamais, quand elle décèdera ?

Une autre question aussi :
Mon oncle est un juif mais hélas non pratiquant car sa grand-mère a fait une conversion (nul a nos yeux) et a renier la religion juive. son arrière grand mère une Cohen mariée a un Lévy.
Lui n’a rien fait car il n’a pas était élever dans se milieux mais se que je voulais savoir a son sujet c’est son statut a la choull, compte-t-il pour le kadish ?
Car j’ai déjà lu dans un livre qu’il ne pouvais pas se marier religieusement et manger pour pessah l’afi kou méne mais rien d’autre donc voila ma question.

En espérant cher Rav que vous pourait m’eclairer sur ses points.
Shavoua tov!

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Il est marqué dans le responsa Yéhavé daat du Rav Ovadia Yossef Zastoukal, volume 6 réponse 60, qu’il est permis à un guer de dire kadich pour ses parents qui sont non juifs.

En ce qui concerne la deuxième question, si les mères de ton oncle sont touts juives, il est donc juif.

Reste à savoir s’il a le statut de juif pour le kadich.

C’est un point très délicat, il y a une grande discussion entre les décisionnaires des siècles derniers à ce propos.

La loi stricte est la suivante :

Quelqu’un qui ne pratique pas les lois tel que le Chabbat de façon consciente et en public ne peut pas être compté dans le minyan.

Reste à savoir que signifie le terme « conscient ».

Quel degré de conscience est-il requis pour ne plus avoir le statut de juif pouvant participer au minyan ?

  • Le Michna beroura tranche que s’il sait que la Torah interdit de transgresser Chabbat et qu’il le transgresse néanmoins, il est alors considéré comme conscient.
  • Le ‘Hazon Ich, à l’autre extrême, dit qu’aujourd’hui ces personnes ont un statut de « tinok ché nichba ben haoumot« , bébé qui a été emprisonné dans un couvent et qui ne sait même pas qu’il est juif.
    Il n’est alors pas considéré comme conscient.

    Et même s’il sait que la Torah interdit de transgresser Chabbat, il n’a pas reçu l’éducation juive qui lui permettrait vraiment de comprendre l’importance du Chabbat.

    Comment alors le considérer comme conscient ?!

    Le ‘Hazon Ich de conclure qu’il faudrait un beit din, un tribunal rabbinique, pour juger la dose de tentative de téchouva à faire envers cette personne, suite à quoi, s’il reste me’hallel chabbat, il sera considéré comme conscient.
    D’après cet avis, la grande majorité des me’hallell chabbat sont considérés comme inconscients et peuvent donc s’associer à un minyan.

  • Le Rav Eliachiv, un des plus grands décisionnaires de notre génération, tranche à mi-chemin entre le Michna beroura et le ‘Hazon Ich.
    Il dit que si la personne vit dans un pays où il n’y a pas de juif pratiquant, elle est alors considérée comme inconsciente.

    Mais si elle vit dans une ville où il y a des gens pratiquants, elle est alors considérée comme consciente, à moins d’avoir été éduquée dans une autre religion.

    Si elle n’a pas été élevée dans une religion particulière, le fait de voir des juifs religieux la rend responsable d’aller vérifier ce qu’est cette religion, sachant qu’elle est juive.

Il est impossible pour moi de trancher entre ces trois géants.

Je pense que si on n’a pas le choix, on peut le compter pour le kadich (je parle du cas spécial de ton oncle qui, d’après ce que tu me dis, ne connais rien à la religion juive).
Mais si on a le choix, mieux vaut ne pas le compter dans le minyan pour le kadich.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 2342
Date question sur Leava : 2008-01-05 21:01:31