Doit-on faire téchouva sur les fautes de nos guilguoulim ? Le Roi David connaissait-il le jour de sa mort ? Comment réparer si l’on s’est moqué de quelqu’un ?

Bonjour,

J’ai plusieurs questions :

  1. Sachant que nous sommes tous des guilguoulim et que nous venons pour réparer leurs péchés (entre autres), avons-nous le droit de faire la démarche à faire pour la téchouva sur des péchés que nous n’avons pas fait mais qui on n’en sait rien on pu être commis par nos guilguoulim ?

    Exemple :
    On confesse que notre guilguoulim a peut-être fait l’idolâtrie…
    Cela a-t-il une valeur pour lui la-haut ?

  2. Il est écrit que le roi David à reçu 70 ans d’Adam et 5 ans d’Abraham plus 3h qui lui était destinée.
    Comment se fait-il que ce géant en Torah ne savait pas cela alors que c’est écrit dedans ainsi il aurait pu savoir le jour de sa mort et ne prier que ce jour là ?
  3. Admettons qu’on s’est moqués de quelqu’un ou qu’on a dit du mal de lui sans qu’il le sache (dans son dos) comment faire techouva sachant qu’en lui demandant pour ça il comprendra qu’on s’est moqués de lui et en aura de la peine alors que si on n’avait pas demander pardon cela n’aurait pas eu d’incidence ; même chose pour une dispute qu’une personne à oublié , la lui rappelés en lui demandant pardon lui causera de la peine plus que de ne pas lui dire pardon et quelle n’y pensera plus jamais.
  4. Ne serait ce pas une bonne idée que d’ajouter une catégorie à votre site (en plus de pensée juive techouva etc …) appelés « biographie des tsadikk  » ou un truc de ce genre qui serait différent du blog qui n’a que des histoires très courtes ou mettrait les cours tels que « le gaon de vilna , le ari zal , le roi david notre maitre , rachbi  » ainsi que d’autres cours à faire de ce genre ?

Merci de vos réponses

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Non seulement on a le droit, mais il faut faire techouva sur nos péchés (inconnus) que nous avons été susceptibles d’avoir transgressés dans nos réincarnations passées.
    A ce titre, nous disons plusieurs fois par jour le vidouï dans lequel nous citons des péchés que souvent nous n’avons pas faits.

    Comment cela se fait-il ?
    Réponse : Au début du vidouï nous disons  »Nous avons péché nous et nos parents ».

    Qui sont nos parents?
    Ce ne sont pas nos parents biologiques car il n’y a aucune raison qu’on fasse le vidouï pour les péchés que nos parents ont faits.

    En fait, quand on parle de nos parents, on parle de nos parents mystiques, c’est-à-dire de notre réincarnation passée, qui est notre « père » dans la mesure où elle a suscité et créé notre réincarnation présente, et c’est pour cela que durant le vidouï nous citerons des péchés que nous n’avons pas fait durant cette réincarnation mais que nous sommes susceptibles d’avoir faits dans notre réincarnation passée.

  2. D. peut cacher même à un grand Tsadik certaines connaissances de Torah.
    Je ne pense pas que le roi David savait que le premier homme lui avait octroyé 70 ans
    (je ne sais pas où est la source dans laquelle tu puises que la Roi David a reçu 5 ans d’Avraham + 3 heures ; effectivement, il est mort à l’âge de 70 ans tel que cela est écrit dans le Tana’h.
    Donc ces 5 ans et 3 heures sont en trop).
    [Suite]
  3. Ta question est difficile.
    Les grands décisionnaires du siècle passé sont en désaccord à ce propos.
    • Le ‘Hafets ‘Haïm dit qu’étant donné que tant qu’on n’a a pas demandé des excuses à la personne qu’on a lésée, elle ne peut pas nous excuser, nous devons donc aller lui dévoiler cela, même si cela la peinera.
    • Par contre, le Rav Israël Salanter pense qu’il ne faut rien lui dire de peur de la peiner.

    A mon avis, le mieux est de s’excuser la veille de Kippour en lui demandant qu’il t’excuse pour tout ce tu as été susceptible de faire contre lui, y compris lachon hara, motsi chem ra, ou autres avérot ben adam la’havéro
    Vu que tu ne précises pas de quoi il s’agit et vu que c’est le moment où tout le monde demande mé’hila, ça risque de passer assez facilement.

    Mais il faudra néanmoins bien préciser qu’on demande pardon pour des éventuels lachon hara, motsi chem ra ou autres averot ben adam la’havéro qu’on aurait pu commettre contre lui.
    Éventuellement, dire aussi le mot « moqueries ».

  4. C’est une très bonne idée.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 6372
Date de création : 2009-07-08 15:07:48