Bonjour Rav,
- Si je fais une berakha richona sur un aliment sans pensée particulière, puis après avoir mangé, j’ai oublié si j’ai bien fait la berakha a’harona ou pas, est-ce que pour sortir du safèk (car je ne veux pas perdre cette berakha a’harona), j’ai le droit de faire exprès d’aller manger un aliment de la même berakha richona mais que je trouve meilleur afin de pouvoir refaire la berakha richona, en manger un kazaït, et alors faire la berakha a’harona en pensant englober la 1ère que je doutais avoir bien faite ?
Ou bien cela représente-t-il une berakha chéèna tserikha ? - Si je prend un kazaït ou réviit en 9 minutes, puis que je change de pièce , j’ai le droit de continuer à manger dans l’autre pièce ou en revenant , bien qu’il ne soit pas bien d’agir ainsi ?
Merci beaucoup
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Eden,
Voici les réponses à vos questions :
- Vous avez tout à fait le droit d’agir ainsi.
- Effectivement, il existe un principe stipulant qu’il est permis de réciter une berakha chééna tsérikha afin de ne plus se trouver dans un safèk berakhot, ce qui est exactement le sujet de votre question.
- D’ailleurs, je trouve que votre situation est encore plus simple que le principe que je viens d’énoncer car dans tous les cas où vous avez consommé un aliment après avoir récité une berakha en ne pensant à rien de particulier, si vous voulez après cela consommé un meilleur aliment, il faut réciter à nouveau la berakha, indépendamment du fait que vous ayez un safèk au niveau de la berakha a’harona.
- Donc a fortiori si vous avez un safèk à propos de la berakha a’harona, vous pouvez faire la berakha richona sur un meilleur aliment, bien sûr à condition que vous n’y ayez pas pensé au moment de réciter la première berakha richona.
- Effectivement, il existe un principe stipulant qu’il est permis de réciter une berakha chééna tsérikha afin de ne plus se trouver dans un safèk berakhot, ce qui est exactement le sujet de votre question.
- A priori, vous vous trouvez dans un doute pour savoir si vous devez réciter une nouvelle fois la berakha ou pas, donc il est mieux ne de plus manger.
Cependant, si vous n’avez pas le choix, vous pouvez continuer à manger.
- Ce que vous pouvez faire, c’est prendre un autre aliment dont la berakha est chéhakol ou mézonot et réciter la berakha en acquittant les aliments que vous voulez continuer à consommer.
- Vous pouvez aussi vous en acquitter par quelque d’autre ou réciter la berakha en pensant les mots « Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam » au lieu de les prononcer.
Il est également possible de vous acquitter par la moitié d’une berakha de quelqu’un d’autre.
Si on n’a pas le choix, on peut être rendu quitte d’une berakha par quelqu’un d’autre qui dit une autre berakha qui n’a absolument rien à voir.
Comment ?
- Par exemple Shimon a besoin que quelqu’un fasse pour lui la berakha boré miné mézonot car il a un doute s’il peut la faire.
- Levy sort des toilettes doit faire Acher Yatsar.
Shimon demande à Lévy :
- S’il te plaît, rends-moi quitte du début de ta berakha
Et Shimon écoute Lévy qui dit les mots « Baroukh Ata Hachem, Elokénou Mélèkh Haolam »
- Shimon pense être rendu quitte par ces mots,
- Et Lévy pense rendre quitte par ces mots Shimon.
Ensuite :
- Lévy continue sa berakha Acher Yatsar,
- Et Shimon commence à dire Boré miné mézonot.
(Piské Téchouvot, chapitre 213 alinéa 4)
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- Je fais une berakha sur le café chéakol, puis 10 minutes après je fais chéakol sur un ou deux œufs durs…
- Pourriez-vous me dire si dans le doute on doit faire quand mène la berakha après-manger, sachant qu’elle peut être la deuxième, ou doit on s’abstenir ?
- Berakha et changement de pièce…
Référence Leava : 85404
Date de création : 2019-02-03 17:53:24