Procréation médicalement assistée et une vie pour remplir son potentiel…

Chalom,

J’ai deux questions :

  1. J’ai appris que la procréation médicalement assistée était permis si cela était fait selon la הלכה et c’est là où est toute ma question :
    Est-ce que si cela n’a pas était fait selon la הלכה est ce que בדיעבד c’est quand même permis et si non quel est le דין de l’enfant.
  2. J’ai du mal à comprendre…
    Comment se peut-il que quelqu’un ne puisse pas remplir tout son potentiel dans ce monde ?

    On dit que le עולם הבא dépend de nos actions, ok, mais comment une personne qui n’a pas rempli son תפקיד à 100% ce qui arrive je pense assez souvent
    (הלואי qu’ on y arrive tous)
    Comment peut-il jouir du עולם הבא sans réaliser tout son potentiel est cela pour l’éternité ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Je n’ai pas très bien compris ce que tu appelles la « procréation médicalement assistée ».
    Consulte toujours ce lien.

    Si tu parles de la fécondation in vitro, effectivement, il faut que ce soit fait d’après la halakha.

    Trois problèmes se posent si ce n’est pas fait selon la halakha :

    1- Zéra lévatala, c’est-à-dire, émettre de la semence en vain.
    Selon la halakha, on utilise un préservatif légèrement troué en son bout faisant en sorte qu’un peu de semence peut sortir et donc, ce n’est plus considéré comme zéra lévatala.

    2– Lorsqu’on insémine les ovules dans le corps de la femme, il faut qu’elle soit pure, c’est-à-dire qu’elle soit après sa période de nida et, après le mikvé.

    3– Le plus grand problème est le risque que le sperme du père ait été mélangé à du sperme d’un inconnu contenant des spermatozoïdes très vigoureux, entraînant donc le risque que le père de l’enfant ne soit pas son vrai géniteur.

    Cela ne change rien quant à la religion, l’enfant sera juif, mais il n’est pas certain qu’il soit l’enfant de son père.
    En Amérique, il y a moins de danger car les médecins n’ont pas le droit de mélanger au sperme du père un autre sperme, mais en Europe, cette pratique est libre et très souvent, les médecins, pour réussir à résoudre des cas très difficiles et à gagner ainsi une réputation de médecins compétents, n’hésitent pas à ajouter à un sperme faible un sperme vigoureux d’un donateur inconnu. 
    Donc, l’enfant est malgré tout juif mais peut-être ben hanida.

  2. Il est très rare qu’on réalise tout son potentiel en une seule vie.

    Toutes les parties non réalisées du potentiel de nos différentes âmes néfech, roua’h, néchama, ‘haya, yé’hida, reviennent en guilgoul (réincarnation) dans un autre corps pour accomplir toutes les parties du potentiel non réalisées durant la vie du premier corps.
    Si le second corps n’a pas suffi, on passe dans un troisième, etc.

    Pour plus de détails à ce sujet, consulte le cours Réincarnations : qui se relève à la resurrection ?

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79132
Date de création : 2017-12-03 08:53:40