Chalom Rav CHAYA,
J’avais des questions à vous poser :
- Il est marqué dans le livre de la Rabbanite KANIEVSKY ‘Alav Hachalom, édition Téhila (Artscroll Mésorah) page 494 :
« lorsque les jeunes gens et les jeunes filles demandaient à la Rabbanite quelle segoula pouvait les aider à trouver leur zivoug, elle leur conseillait de réciter entièrement le Pérek 121 des Téhilim à la fin du Chemoné Essré, puis seulement après, de faire les 3 pas en arrière à la fin de Elokai Netsor pour terminer la Amida ». - Il est marqué dans le sidour Ich Matsliah’, édition Sarael que dans la Amida: « il est bon de dire ici (juste avant Elokaï Nétsor) le Psaume Chir lamaalot éssa Enaï avec ferveur » (Source Marane haHida dans Tsiporène Chamir, paragraphe 2, alinéa 31).
- Il est marqué dans Téhilim Ich Matsliah’, Kol Editions: il sera bon de la réciter (la prière du jeune homme pour trouver son âme soeur) juste avant Ossé Chalom dans la Amida. (Source Marane haHida dans son livre Kaf a’hath).
Questions :
1°) Pouvez vous svp expliquer ou traduire le passage du « tsiporène chamir » qui dit pourquoi c’est « tov » de dire chir lamaalot avant Elokaï Netsor ?
2°) Donc je peux dire Chir lamaalot avant Elokaï Netsor, et aussi avant Ossé chalom (avant de reculer) ?
3°) Finalement avant Ossé chalom (avant de reculer) je peux aussi cumuler Chir lamaalot, la prière de Marane haHida pour trouver son âme sœur et la louange de Rav (Yéhi ratson … Haïm aroukim, Haïm chel chalom etc.) ?
Y a-t-il un ordre de préférence ou peut importe ?
4°) Pourquoi ce n’est pas une coutume plus répandue de dire plutôt le « Lamnatéah binginot mizmor chir Elokim.. » en forme de ménorah avant Elokaï Netsor d’après Rabénou HaAri (source Sefer Hakavanot) comme cela est mentionné par le Ben Ich Haï, paracha Béchalah’ 1ère année?
(n’est ce pas la coutume chez les séfarades ? Pourtant dans les principaux livres de prières séfarades connus, ce n’est pas mentionné…pourquoi?).
5°) quelles sont les différences entre les prières que l’on peut intercaler entre la prière de Choméa téfila et celle d’avant Ossé chalom de la amida?
Peu-importe?
Est ce que j’aurais très bien pu faire ces prières dans Choméa Téfila ?
6°) Le Ben Ich HaÏ explique « Béssiata dychmaya » la signification de la pomme d’après le Zohar dans paracha Nitsavim, 1ère année, mais je n’ai pas compris ce qu’il dit ; j’ai acheté le Ben Ich Haï en français….
Mais ils n’ont pas traduit cette partie (Ils ont mis « il existe diverses raisons mystiques à cet usage de manger la pomme »).
Pourriez vous svp avoir la gentillesse d’expliquer ou de traduire ce passage ?
En vous remerciant d’avance pour vos réponses.
Merci de nous donner l’envie de progresser d’avantage.
Chabbat Chalom.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Ben,
Voici les réponses à tes questions :
1. Voici la traduction du passage dans Tsiporène Chamir chapitre 2 alinéa 31 :
« avant de dire élo-haï nétsor, on dira chir lama’alot essa ‘énay, et alors nous serons aimés en haut et appréciés en bas (c’est-à-dire aimé de D. et des hommes).
On dira cela avec une grande crainte sans attendre quoi que ce soit comme récompense en mérite de cela, à D. ne plaise ».
Je ne sais pas pourquoi précisément ce chapitre des Téhilim, mais nous voyons qu’il est particulier dans la mesure où en général on le choisit pour prier à propos des personnes malades et on le dit à la fin de la prière de ‘arvit.
Le rav ‘Hida était un grand homme, il connaissait certainement la valeur des Téhilim et a su lequel conseiller de lire en fin d’amida.
2. On dit tous ces passages entre les deux yihyou lératson ; une fois qu’on a le dit le dernier yihyou lératson, on dit ‘ossé chalom et en faisant les trois pas en arrière.
3. On peut cumuler toutes les prières qu’on veut entre les deux yihyou lératson, il n’y a pas d’ordre de préférence à cela.
4. Je ne sais pas pourquoi ce n’est pas une coutume répandue ni pourquoi les principaux livres de prières séfarades ne le mentionnent pas.
5. Il est écrit qu’on peut faire des prières personnelles aussi bien dans choméa’ téfila qu’entre les deux yihyou lératson ; néanmoins, il n’est pas convenable de dire un chapitre entier de Téhilim dans choméa’ téfila.
Par contre, entre les deux yihyou lératson, on n’est plus dans la amida proprement dite, donc on peut y dire toutes les prières qu’on veut.
6. En voici la traduction :
Il existe trois sortes de profit dans la pomme :
Le goût, la vue et l’odeur.
Il y a en cela un bon signe en rapport avec notre demande de recevoir une abondance générale qui se traduit par les enfants, la vie et une bonne parnassa pour toute l’année ; de plus, il me semble bé-ssiyata di-chemaya qu’on peut dire d’après le Zohar Ha-kadoch à propos du verset « rapédouni ba-tapou’him » (Chir Ha-chirim) que la pomme fait sortir le vin et dirige la volonté pour que le vin ne fasse pas de mal, c’est-à-dire qu’on mange de la pomme après avoir consommé du vin afin que le vin ne nous fasse pas de mal.
C’est pour cela que des personnes ont la coutume de mettre de la pomme dans leur verre de vin, comme cela est écrit dans les livres.
Il est connu que le vin provient des guevourot (forces de rigueurs célestes) et que la pomme adoucit ces rigueurs.
A Roch Ha-chana, notre but est de parfumer et d’adoucir ces rigueurs, c’est pour cela qu’on mange de la pomme.
Il me semble aussi bé-ssiyata di-chemaya qu’on peut ajouter une autre raison :
Comme il est écrit dans le Zohar, les fruits ont leurs racines dans la malkhout (la sphère la plus basse des 10), et seule la pomme trouve sa racine dans doukhra (l’attribut mâle) qui correspond à la sphère de tiférèt.
Il est connu que Rabbénou Ha-Ari a écrit que les mois de l’été sont dans le côté féminin correspondant à la malkhout (Nissan à Tichri) alors que les mois de l’hiver (Tichri à Nissan) sont dans le côté masculin qui correspond à la tiférèt.
C’est pour cela que la nuit de Roch Ha-chana, alors que nous nous trouvons au début des mois masculins, on mange de la pomme qui trouve sa racine dans le côté masculin.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
On dira cela avec une grande crainte sans attendre quoi que ce soit comme récompense en mérite de cela, à D. ne plaise ».
Le rav ‘Hida était un grand homme, il connaissait certainement la valeur des Téhilim et a su lequel conseiller de lire en fin d’amida.
A Roch Ha-chana, notre but est de parfumer et d’adoucir ces rigueurs, c’est pour cela qu’on mange de la pomme.
Comme il est écrit dans le Zohar, les fruits ont leurs racines dans la malkhout (la sphère la plus basse des 10), et seule la pomme trouve sa racine dans doukhra (l’attribut mâle) qui correspond à la sphère de tiférèt.
C’est pour cela que la nuit de Roch Ha-chana, alors que nous nous trouvons au début des mois masculins, on mange de la pomme qui trouve sa racine dans le côté masculin.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27713
Date de création : 2014-01-03 11:01:20