Shalom,
Pourriez-vous me dire s’il-vous-plaît que faut t-il faire, jour de Shabbat, dans les 3 situations suivantes, ‘has vechalom :
- décès d’une personne
- Enterrement d’une personne ( je suis une femme)
- Jour de deuil qui tombe durant le Shabbat
Merci par avance !
Shavoua Tov
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à vos questions :
Lorsqu’un des 7 proches décède (père, mère, frère, sœur, fils, fille, conjoint), on a le statut de « Onen » tant qu’il n’est pas enterré.
Ce statut nous dispense de faire toutes les Mitsvot, c’est-à-dire qu’il nous est carrément interdit d’en accomplir.
Évidemment, on n’a pas le droit de commettre des interdits, mais on ne prie pas, on ne met pas les Tefillins, on ne récite pas les Brakhot etc., on doit complètement se libérer afin d’organiser l’enterrement du défunt le plus rapidement possible.
Si une personne décède juste avant Chabbat et qu’on n’a pas le temps de l’enterrer avant Chabbat, bien qu’on soit Onen, on récitera quand même la prière de Min’ha la veille de Chabbat.
Effectivement, on ne peut plus dire qu’on est occupé à organiser l’enterrement du défunt car on sait déjà qu’on ne pourra pas l’enterrer avant Chabbat.
De même, une femme « Onénet » allumera les bougies de Chabbat avec la Berakha.
Néanmoins, un Onen n’aura pas le droit de se laver avant Chabbat en son honneur (idem pour Yom Tov).
Bien qu’un Onen n’ait pas le droit de consommer de la viande ou de boire du vin, néanmoins, pendant Chabbat, on n’a pas le droit de montrer des signes du deuil de façon ostensible.
Dans cette mesure, un Onen a le droit de consommer de la viande et de boire du vin pendant Chabbat.
Par contre, il n’aura pas le droit d’avoir des relations avec sa femme, bien que ce soit Chabbat.
Il devra faire toutes les prières de Chabbat, mais il est préférable qu’il ne monte pas à la Torah.
Si une personne décède pendant Chabbat, il n’y a rien à faire.
On n’a même pas le droit de la toucher car son corps est Mouktsé.
Il va de soi qu’on n’a pas le droit d’appeler les pompiers ni les pompes funèbres, on ne fera rien jusqu’à la sortie de Chabbat.
On n’enterre jamais une personne pendant Chabbat ni Yom Tov.
En ce qui concerne le deuxième jour de Yom Tov, cela dépend des endroits, mais si on le fait, ce sera par l’intermédiaire de Goyim et non de juifs.
Après l’enterrement, une personne endeuillée a le statut de « Avel » et est à nouveau soumise à l’accomplissement de l’intégralité des Mitsvot de la Torah.
Voici la manière d’agir concernant une personne endeuillée pendant Chabbat :
Elle doit pratiquer toutes les lois de deuil qui ne sont pas ostensibles et ne pas pratiquer celles qui le sont, c’est-à-dire qu’elle n’a pas le droit de montrer des signes extérieur de deuil pendant Chabbat.
C’est la raison pour laquelle, juste avant Chabbat, elle doit changer de vêtements en mettant ceux de Chabbat, mais elle n’a pas le droit de changer de sous-vêtements.
Par contre, les habits extérieurs qu’elle met spécialement pour Chabbat pourront être des habits propres, même qui sortent de la lessive et qui sont repassés.
Elle agira ainsi juste avant l’entrée du Chabbat et les enlèvera directement à sa sortie, car si elle les porte trop de temps avant ou après Chabbat, elle devra les déchirer au niveau du col (lorsqu’elle est en deuil de son père ou de sa mère).
Même les communautés qui ne consomment pas de la viande et ne boivent pas de vin durant la période de deuil pourront en consommer pendant Chabbat (la coutume de Jérusalem et de beaucoup de communautés séfarades est d’autoriser la consommation de viande et de vin durant toute la période de deuil, et ne l’interdit que pour le onen).
Une personne en deuil n’a pas le droit d’étudier la Torah car cela lui procurerait de la joie, sauf ce qui concerne les lois du deuil.
Cet interdit s’applique aussi pendant Chabbat.
En revanche, durant Yom Tov qui est jour particulièrement joyeux, il est permis à une personne en deuil d’étudier ce que bon lui semble dans la Torah.
Idem pendant ‘Hol Hamoed.
Il existe un Birkat Hamazone spécial pour les personnes endeuillées.
Pendant Chabbat, si elles se trouvent avec des personnes étrangères, elles réciteront le Birkat Hamazone classique.
Mais si elles se trouvent avec les gens de leur maison ou d’autres personnes en deuil, elles réciteront le Birkat Hamazone des endeuillés.
Il existe encore beaucoup d’autres détails concernant ces Halakhot, mais je pense que cela est suffisant comme première approche.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Ce statut nous dispense de faire toutes les Mitsvot, c’est-à-dire qu’il nous est carrément interdit d’en accomplir.
Évidemment, on n’a pas le droit de commettre des interdits, mais on ne prie pas, on ne met pas les Tefillins, on ne récite pas les Brakhot etc., on doit complètement se libérer afin d’organiser l’enterrement du défunt le plus rapidement possible.
Effectivement, on ne peut plus dire qu’on est occupé à organiser l’enterrement du défunt car on sait déjà qu’on ne pourra pas l’enterrer avant Chabbat.
De même, une femme « Onénet » allumera les bougies de Chabbat avec la Berakha.
Bien qu’un Onen n’ait pas le droit de consommer de la viande ou de boire du vin, néanmoins, pendant Chabbat, on n’a pas le droit de montrer des signes du deuil de façon ostensible.
Dans cette mesure, un Onen a le droit de consommer de la viande et de boire du vin pendant Chabbat.
Par contre, il n’aura pas le droit d’avoir des relations avec sa femme, bien que ce soit Chabbat.
Il devra faire toutes les prières de Chabbat, mais il est préférable qu’il ne monte pas à la Torah.
On n’a même pas le droit de la toucher car son corps est Mouktsé.
Il va de soi qu’on n’a pas le droit d’appeler les pompiers ni les pompes funèbres, on ne fera rien jusqu’à la sortie de Chabbat.
C’est la raison pour laquelle, juste avant Chabbat, elle doit changer de vêtements en mettant ceux de Chabbat, mais elle n’a pas le droit de changer de sous-vêtements.
Elle agira ainsi juste avant l’entrée du Chabbat et les enlèvera directement à sa sortie, car si elle les porte trop de temps avant ou après Chabbat, elle devra les déchirer au niveau du col (lorsqu’elle est en deuil de son père ou de sa mère).
Cet interdit s’applique aussi pendant Chabbat.
En revanche, durant Yom Tov qui est jour particulièrement joyeux, il est permis à une personne en deuil d’étudier ce que bon lui semble dans la Torah.
Idem pendant ‘Hol Hamoed.
Pendant Chabbat, si elles se trouvent avec des personnes étrangères, elles réciteront le Birkat Hamazone classique.
Mais si elles se trouvent avec les gens de leur maison ou d’autres personnes en deuil, elles réciteront le Birkat Hamazone des endeuillés.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 68503
Date de création : 2015-12-20 23:39:55