Pourrais-je passer une semaine à la yéchiva cet été? Pourquoi ne fait-on pas chéé’hiyanou sur la séfirat haomèr? Est-ce mieux de faire min’ha bétsibour avant min’ha guédola mais après ‘hatsot?

Cher rav est il possible de passer une semaine a la yeshiva durant ces vacances d’été ?
Pourquoi ne dit on pas chéehéyanou pour la séfira c’est une mitsva déoraita (comme on le fait a pessah ..)

La torah précise 50 jours alors pourquoi 49 ?
Quel est le mieux ? FAIRE minha avant minha guédola mais apres hatsot Bétsibour ou apres mais yahid

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Ruben,
1. Tu es le bienvenu à la yéchiva cet été. La yéchiva est fermée du
1er au 15 aout.
2. On ne dit pas chéé’hiyanou pour la sfira parce que ce sont des jours de din, de rigueur divine. Il n’est donc pas adapté de dire chéé’hiyanou, qui est une bénédiction où nous exprimons à D. notre joie d’être arrivés à ces jours. Une autre raison a aussi été évoquée par les décisionnaires (Beer
hetev) : vu que c’est une mitsva qui ne nécessite aucune action mais qui ne se fait qu’avec la parole, elle n’implique pas de dire chéé’hiyanou.
Troisième raison mentionnée par les commentateurs (Beit Halévi) : ces jours ont été instaurés pour purifier le peuple juif qui sortait d’Egypte et qui était enfoncé dans les 49 portails d’impureté, pour les rendre apte à recevoir la Torah le jour de chavouot. Les juifs attendaient avec impatience que ces jours passent pour être enfin débarrassés de l’impureté de l’Egypte, et s’ils avaient pu faire que ces jours passent rapidement, ils auraient et très heureux, donc il n’y a pas lieu de dire une brakha qui exprime notre joie d’être arrivés à ces jours alors que nous attendons qu’ils passent rapidement pour être purs et recevoir la Torah.
3. Un verset dit : « Vous compterez 50 jours », un autre verset dit : «
Vous compterez 7 semaines », or 7 semaines = 49 jours. A partir de cela, le tossefot, traité ménakhot page 66b déduit que lorsqu’on parle de compter 50 jours, c’est le 50e jour non inclus. Ainsi les versets ne se contredisent pas.
4. Il n’y a aucun cas de figure qui permettrait de prier minha avant
minha gdola, même après ‘hatsot. C’est un interdit de la Torah de brakha lévatala, le troisième des 10 commandements, extrêmement grave !
Au revoir,

Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1443
Date de création : 2007-05-02 21:05:27