Pourquoi un converti qui ne respecte pas les mitsvot dès le début a son statut remis en cause, contrairement à un juif de naissance ?

Bonjour Rav,

J’ai vue votre cours sur la conversion, mais j’ai une question :

Vous dites qu’un homme qui se converti, si à la sortie du mikvé il touche la lumière à Chabbat, sa conversion ne vaut rien …
Mais pourquoi la judaïté d’un homme qui est né juif et qui touche la lumière à Chabbat n’est pas remise en cause ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Ruben,

  • J’ai bien précisé que si, à la sortie du mikvé, ou durant les quelques jours qui suivent le mikvé, le « converti » allume la lumière Chabbat, c’est pour nous une preuve comme quoi la conversion n’était pas valable car effectivement, pour que la conversion soit valable, le candidat à la conversion, pendant l’immersion dans le mikvé, doit prendre sur lui de façon authentique l’observance des mitsvot.
    Or, comment peut-il le faire et quelques jours plus tard transgresser un des interdits les plus graves de la Torah ?
  • Pour nous, il y a en cela une indication comme quoi son acceptation du joug des mitsvot n’était pas sincère.

Par contre, il est clair que si la conversion était valable, et quelques années plus tard, le converti transgresse Chabbat, cela ne remettra pas du tout en cause la valeur de sa conversion, car à partir du moment où, dans le mikvé, il a pris sur lui de façon authentique l’observance des mitsvot, il est juif à part entière.

Le peuple juif a eu sa « conversion » au mont Sinaï ; là, Bné Israël ont tous accepté de façon authentique de faire la Torah, ils ont dit « Naassé vénichma ».
Dès lors, ils ont un statut de juif, même si plus tard ils transgressent la Torah, cela n’altère pas ce statut, de même que cela n’altère pas celui du converti comme je viens de l’expliquer.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence : 9362
Date question sur Leava : 2010-05-16 18:05:50