Pourquoi répondre à voix basse AMEN pour la demande de la construction du Beit Hamikdach ?

Bonjour Rav,
Je voudrais vous féliciter pour ces cours très intéressant à domicile.

Je n’ai pas saisi un point dans le birkat hamazone et les réponses que l’on m’a apporté mon pas satisfaites :

Ce point est celui de répondre à voix basse AMEN pour la demande de la construction du Beth Hamikdash (Baroukh Ata Hachem boné Yeroushalaim), et cela chez les séfarades et chez les ashkénazes aussi il me semble.

Les réponses que l’on m’a donné sont les suivantes :

  1. C’est par peur de la guerre Gog Oumagog quî précède cette période

    Dans ce cas, pourquoi prie t on si ce n’est pas pour la reconstruction du Temple ?
    Ne serait-ce que dans la amida où à la ‘hasara on réponds amen dans tichkon yeroushalaim ?

  2. La seconde version est qu’un grand Rav par tristesse en est devenu fou au moment de dire amen et tua son voisin juif, de peur que l’on fasse la même chose…

Que D. vous aide dans votre voie qui je pense ramènera beaucoup de gens à la téchouva grâce à vous et ramènera Machia’h le plus vite possible de nos jour.
Dans l’attente de votre réponse,

Chavoua tov
Et ‘hazak oubaroukh encore Rav
Avec tout mon respect

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Cher Cédric,

La réponse qui est marquée dans le Choul’han Aroukh ch.188 (tome Yoré Déa) et les commentateurs est la suivante :

  • Les trois premières berakhot du Birkat Hamazon sont de la Torah,
  • La quatrième est des Rabbins.

Normalement, on aurait dû répondre amen à voix haute à la troisième berakha car c’est à ce moment-là que finissent les trois berakhot déoraïta (de la Torah).

Pour que les ignorants ne croient pas que Birkat Hamazon s’arrête ici et que la quatrième berakha n’est pas obligatoire, ‘Hazal auraient préféré qu’on ne réponde pas amen à la troisième berakha, mais vu qu’on est obligé de répondre amen à la troisième berakha car c’est là que finissent les berakhot de la Torah, les possekim ont institué qu’on la dise à voix basse.

  • Ainsi, les ignares, n’entendant pas ce Amen, penseront à juste titre que Birkat s’achève à la quatrième berakha ;
  • si par contre on le disait à voix haute, on induirait les ignares en erreur leur faisant croire que la birkat s’achève à la troisième berakha et ils ne diraient plus la quatrième.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 168
Date de création : 2006-01-15 18:01:53