Chalom,
Pourquoi on doit tremper le pain dans le sel après le Kiddouch ?
On aurait très bien pu manger le pain sans le tremper dans le sel…
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, d’après le sens simple, le sel n’est là que pour donner un bon goût au pain ; par conséquent, d’après cette explication, lorsque le pain est bon, il n’est pas nécessaire de le tremper dans le sel.
Néanmoins, d’après la Kabala (la mystique juive), il est extrêmement important de tremper trois fois le pain dans le sel même s’il est bon, comme l’explique le Ben Ich Haï dans 1ère année, Parachat Emor, alinéa 10, au nom de Rabbénou Ha-’Ari (Rav Its’hak Louria Achkénazi, l’auteur de toute la Kabala moderne ; il vivait il y a 500 ans à Tsefat) :
- En Hébreu, le mot pain (lé’hem) a la même valeur numérique que trois fois le Nom d’Hachem (3×26), c’est-à-dire 78.
- Et le mot mela’h (sel), constitué des mêmes lettres que lé’hem mais dans un autre ordre,
a donc aussi la même valeur numérique (3×26=78).
Il y a deux axes d’action d’Hachem :
- Un que l’on appelle les ‘hassadim, c’est-à-dire le bienfait, la miséricorde divine ;
- Et d’autres qu’on appelle les dinim, c’est-à-dire la rigueur céleste.
Et on veut toujours adoucir la rigueur céleste en y apportant de la miséricorde divine.
Et c’est exactement ce que nous faisons en trempant le pain dans le sel : le pain correspond à la miséricorde divine, le sel correspond à la rigueur céleste, et on trempe trois fois le pain dans le sel pour adoucir ce dernier, pour adoucir la rigueur céleste.
Il est bien aussi que le sel reste sur la table durant tout le repas, car notre table correspond à un autel.
Et il est écrit que sur tous les sacrifices apportés sur l’autel du Temple, il y avait du sel.
Donc il est bien que du sel reste à table jusqu’après birkat hamazone.
Cela ne concerne pas que le Chabbat, où l’on fait le kidouch ; chaque fois que l’on mange du pain, il faut agir ainsi.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
a donc aussi la même valeur numérique (3×26=78).
Et c’est exactement ce que nous faisons en trempant le pain dans le sel : le pain correspond à la miséricorde divine, le sel correspond à la rigueur céleste, et on trempe trois fois le pain dans le sel pour adoucir ce dernier, pour adoucir la rigueur céleste.
Et il est écrit que sur tous les sacrifices apportés sur l’autel du Temple, il y avait du sel.
Donc il est bien que du sel reste à table jusqu’après birkat hamazone.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 83343
Date de création : 2018-08-27 16:01:54