Pourquoi l’adultère de la femme est t-il plus grave que celui de l’homme ?

Shalom Rav,

Pourquoi l’adultère de la femme est t-il plus grave que celui de l’homme ?
Quelle est la source dans la Torah de cette affirmation ?

Merci.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • Il est écrit dans la Torah, Vayikra, chapitre 18, verset 20 qu’une relation avec une femme mariée est interdite.
    (« Ne t’unis point charnellement avec la femme de ton prochain : tu te souillerais par elle »)

    La sanction à ce péché est écrite dans Vayikra, chapitre 20, verset 10.
    (« Si un homme commet un adultère avec la femme d’un autre homme, avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères doivent être mis à mort »).

Tout cela ne concerne qu’une femme mariée.

Mais :

Il n’y a pas d’interdiction de ce type pour un homme marié, c’est-à-dire qu’un homme marié qui irait avec une femme qui n’est pas mariée ne transgresserait pas cet interdit. 

  • Il transgresserait l’interdit de relation avec une femme non-juive si elle est non-juive
    (le verset interdisant l’union entre un juif et une non juive, et vice-versa, est le verset 3 du chapitre 7 deDevarim :
    « Ne t’allie avec aucun d’eux: ta fille, ne la donne pas à son fils, et sa fille, n’en fais pas l’épouse du tien ! »),
  • Ou d’une relation avec une femme nida si la femme est nida, comme cela est écrit dans la Torah, Vayikra, chapitre 18, verset 19
    (« Lorsqu’une femme est ‘isolée par son impureté, n’approche point d’elle pour découvrir sa nudité »)

    dont la sanction est écrite dans Vayikra, chapitre 20, verset 18
    (« Si un homme cohabite avec une femme qui souffre du flux, et découvre sa nudité, Il a mis à nu la source de son sang, et elle-même a dévoilé cette source; lis seront retranchés, tous deux, du sein de leur peuple »).

  • Et si elle n’est ni non-juive, ni une juive nida, il transgresse un interdit de la Torah de relation hors mariage, tel que cela est écrit dans Devarim, chapitre 23 verset 18
    (« Il ne doit pas y avoir une prostituée parmi les filles d’Israël, ni un prostitué parmi les fils d’Israël »).

    Attention, cette traduction n’est pas exacte :
    Les traducteurs ont utilisé le mot « prostituées » dans le peuple d’Israël, mais il faut comprendre que toutes relations hors-mariage est considéré par la Torah comme une relation de prostitution, comme expliqué dans ce lien.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence Leava : 77939
Date de création : 2017-09-10 12:02:29