Pourquoi la femme fut l’intermédiaire de la faute d’Adam ?

Chalom,

Pourquoi D. fait fauter Adam en passant par  » la femme » ?
Le serpent ne pouvait pas convaincre Adam?
Hava était plus curieuse ou plus naïve que Adam? pour se laisser avoir par le serpent !
Dans ce cas comment Adam se laisse avoir par Hava ?
Est-ce une force ou une faiblesse de Hava ?

En tous cas , moi en temps que femme J’aurais préférer que le serpent s’adresse directement à Adam.
La première des choses que Hava fait en arrivant au monde c’est faire fauter son mari ; si il n’y avait pas encore le bien et le mal pourquoi « elle » devait être l’intermédiaire ?

On ne m’a toujours pas donner de réponse à ma question…
Possible aussi que je ne me suis pas adresser aux bonnes personnes…

Merci de prendre le temps de me répondre.
A très bientôt!
un GRAND MERCI pour TOUT

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Fortuné,

Il est clair, pour toute personne qui a un peu d’expérience de la vie, que l’homme et la femme ont une intelligence différente.
L’homme a une intelligence plutôt synthétique alors que la femme a une intelligence plutôt analytique et intuitive.
L’intelligence synthétique agit par la raison pure, c’est-à-dire en définissant les choses par leurs limites.

On fera, par exemple, la nuance entre deux choses qui se ressemblent et qui sont différentes en mettant le doigt exactement sur les limites les différenciant.
Or, la limite est la chose extérieure à l’objet.

• La femme, étant plus intuitive, définira les choses dans leur réalité intérieure.
  Cela provient de son identité à l’origine.

Lorsque D. créa la femme, il prit d’Adam la partie intérieure (le mot « tsela » signifie en hébreu « côté » comme « tsela ha-michkan – le côté du sanctuaire » ; il peut signifier aussi « côte », dans le cas de la création de la femme il signifie le « côté »).

Quel côté D. a-t-Il pris de l’homme ?
Le côté intérieur, cela est un peu compliqué à expliquer par mail mais je vais tenter de la faire :
La valeur numérique du mot « Adam » correspond à la valeur numérique du nom de D. en considérant qu’on « remplit » les lettres :

• La lettre Youd s ‘écrit
  • Youd–Vav–Dalet
• La lettre Hé
  • peut s’écrire Hé-Hé, Hé-Youd,
  • ou Hé-Alef.
    • On écrira les lettres hé du nom de D. Hé-Alef.
• Le Vav sera écrit
  • Vav-Alef-Vav.

On obtiendra ainsi la valeur numérique 45, équivalente à la valeur numérique de l’homme.

D. a pris la partie intérieure, c’est-à-dire l’intérieur des lettres, soit les lettres vav-dalet (intérieur de youd), alef (intérieur de hé), alef-vav (intérieur de vav), et alef (intérieur du dernier hé).
Or, la valeur numérique de ces lettres est 19, l’équivalent du mot « ‘hava » (Eve).

D. a pris la partie intérieure de l’homme et en a créé la femme qui réfléchit plus par l’intérieur, par l’intuition, elle est donc plus sujette aux sentiments.
L’homme, bien qu’il ait des sentiments, analysera toujours de façon extérieure par les limites, avec des questions du genre :

«Est ce que ce sentiment est-il compatible avec la raison ou pas ? ».

Dans la mesure où la femme est plus sujette à son intérieur, on peut plus facilement la convaincre que l’homme, car l’homme, par raisonnement pur, aurait plus facilement pu refléter l’argumentaire du serpent.
Le serpent a su parler à la femme car il l’a plus prise par l’intérieur, c’est-à-dire par les sentiments.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Et aussi …

Référence Leava : 7556
Date de création : 2009-12-03 23:12:18