Bonjour,
- Pourquoi la faute que Yossef aurait pu faire avec echet Potifar serait très grave alors que celle de Yeouda avec Tamar est anodine ?
(a part le fait qu’une était mariée et que l’autre non). - Aussi vous avez écrit qu’il n y a pas de Guemara sur Taharot car ce n’était pas d’actualité au temps des Amoraïm, alors qu’en est-il de Zéva’him, Ména’hot etc… ?
Merci beaucoup
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Avant le don de la Torah au Mont Sinaï en l’an 2448 de la création, les lois de la Torah n’étaient pas obligatoires.
Elles n’étaient qu’un plus, une sorte de technique permettant de se rapprocher d’Hachem.
En revanche, les 7 lois noa’hides étaient obligatoires.
Parmi elles, figure l’interdit d’adultère.
L’interdit d’avoir une relation avec une fille non-mariée n’existait pas à l’époque.
C’est dans cette mesure que la faute qu’aurait pu commettre Yossef avec la femme de Potiphar aurait été très grave, tandis que celle qu’a commise Yéhouda avec Tamar était anodine.
- Le Rav Mikhal Yéhouda Lefkovitch Zatsal répond à ta question dans l’introduction qu’il a écrite au livre Séder Taharot du Beth Midrach Oumakhon Talmoud Taharot.
Il explique :
Bien que les sujets de zeva’him et ména’hot ne soient plus actuels, ‘Hazal en ont constitué une Guemara car ils s’avèrent en réalité actuels.
En effet, il est écrit dans traité Taanit p.31 b :
« A dit Rav Assi :
‘si ce n’étaient les maamadot (sacrifices quotidiens), le Ciel et la Terre n’auraient pu subsister’ ».
La Guemara poursuit et raconte qu’Avraham demanda à Hachem par quel mérite ses enfants pourront-ils survivre malgré leurs péchés ; ce à quoi Hachem répondit :
« Par le mérite des sacrifices ».
Avraham rétorqua :
« Ce mérite n’est possible que lorsque le Temple sera encore érigé, mais quel mérite expiera leurs péchés quand ils seront en exil ? »
D.ieu dit alors :
« Celui de l’étude des textes relatifs aux sacrifices.
Lorsque bné Israël liront et étudieront ces textes, Je considérerai qu’ils auront apporté ces sacrifices et leur pardonnerai leurs péchés. »
Le Rav Mikhal Yéhouda Lefkovitch en déduit que nous devons étudier ces sujets avec précision car leur étude revient donc à procéder à un sacrifice.
C’est pourquoi, il y a une nécessité d’étudier ces sujets de Torah en exil car ils font partie de la halakha étant donné que, nous sommes considérés comme ayant fait ces sacrifices.
En revanche, concernant les taharot, vu que nous sommes tous impurs aujourd’hui, ces lois n’ont aucune incidence pratique à leur étude.
Et leur étude n’est en rien considérée comme une application physique d’une mitsva.
‘Hanouca Saméa’h
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Elles n’étaient qu’un plus, une sorte de technique permettant de se rapprocher d’Hachem.
En revanche, les 7 lois noa’hides étaient obligatoires.
Parmi elles, figure l’interdit d’adultère.
L’interdit d’avoir une relation avec une fille non-mariée n’existait pas à l’époque.
C’est dans cette mesure que la faute qu’aurait pu commettre Yossef avec la femme de Potiphar aurait été très grave, tandis que celle qu’a commise Yéhouda avec Tamar était anodine.
Il explique :
Bien que les sujets de zeva’him et ména’hot ne soient plus actuels, ‘Hazal en ont constitué une Guemara car ils s’avèrent en réalité actuels.
En effet, il est écrit dans traité Taanit p.31 b :
« A dit Rav Assi :
‘si ce n’étaient les maamadot (sacrifices quotidiens), le Ciel et la Terre n’auraient pu subsister’ ».
La Guemara poursuit et raconte qu’Avraham demanda à Hachem par quel mérite ses enfants pourront-ils survivre malgré leurs péchés ; ce à quoi Hachem répondit :
« Par le mérite des sacrifices ».
Avraham rétorqua :
« Ce mérite n’est possible que lorsque le Temple sera encore érigé, mais quel mérite expiera leurs péchés quand ils seront en exil ? »
D.ieu dit alors :
« Celui de l’étude des textes relatifs aux sacrifices.
Lorsque bné Israël liront et étudieront ces textes, Je considérerai qu’ils auront apporté ces sacrifices et leur pardonnerai leurs péchés. »
Le Rav Mikhal Yéhouda Lefkovitch en déduit que nous devons étudier ces sujets avec précision car leur étude revient donc à procéder à un sacrifice.
C’est pourquoi, il y a une nécessité d’étudier ces sujets de Torah en exil car ils font partie de la halakha étant donné que, nous sommes considérés comme ayant fait ces sacrifices.
En revanche, concernant les taharot, vu que nous sommes tous impurs aujourd’hui, ces lois n’ont aucune incidence pratique à leur étude.
Et leur étude n’est en rien considérée comme une application physique d’une mitsva.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 73872
Date de création : 2016-12-20 16:56:23

