Bonjour RAV,
Ma femme me demande pourquoi faut-il 1,6 kg de farine pour pouvoir faire la Berakha ?
Et surtout, où est-ce indiqué qu’il faut ce poids pour la bénédiction.
Merci encore pour tout vos cours qui nous rapproche de l’Éternel.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Franck,
Il faut une quantité de 1,666 kilos de farine pour prélever la ‘hala avec berakha.
- Cette quantité correspond à 43 œufs et 1/5ème d’œuf
(la valeur numérique du mot ‘hala est 43, Tossefot).
Comment savons-nous qu’une telle quantité est nécessaire ?
- L’ordonnance de prélever la ‘hala est écrite dans la Torah (Bamidbar chapitre 15, verset 20) :« Comme prémices de votre pâte, vous prélèverez un prélèvement de ‘hala ».
La Guémara, traité Erouvin page 83, demande quelle est la quantité de cette pâte dont parle la Torah, et elle répond comme la pâte qu’il y avait dans le désert.
Or, nous savons que la mesure de la pâte du désert était de 1 « omer », comme cela est écrit dans la Torah (Chémot chapitre 16, verset 18), on y lit que chaque personne qui avait ramassé la manne mesurait la quantité ramassée au moyen d’une mesure appelée « omer », et tous se retrouvaient avec la même quantité. - Un peu plus loin dans le verset 36, la Torah dit :« Quant au omer, c’est la dixième partie de l’éfa », or nous savons qu’une éfa représente 432 œufs, donc le omer correspond à 43,2 œufs.
Cette quantité équivaut à 520 Derham (mesure orientale plus que millénaire),
un Derham correspond à 3,2 grammes donc 520 fois 3,2 grammes égal 1,666 kilos.
Attention, j’ai parlé en grammes et en kilos mais en fait il ne s’agit que d’un volume, donc compter des millilitres à la places des grammes, et compter des litres à la places des kilos.
Mais étant donné que les gens ne comprennent pas très bien ce qu’est un millilitre, les Possekim et moi-même nous exprimons en grammes et en kilos.
- Certains avis calculent un peu autrement, dans cette mesure, dès 1 kilo et demi, on prélèvera la ‘hala, mais vu qu’il existe un doute s’il y a vraiment une obligation de prélever à partir de cette quantité, on le fera sans faire la berakha car il très grave de prononcer le nom de D. en vain.
On prélèvera donc la ‘hala car on y perd pas grand-chose, mais on fera ce prélèvement sans bénédiction pour ne pas risquer de prononcer le nom de D. en vain puisqu’il y a un doute à ce sujet.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence : 16246
Date question sur Leava : 2012-01-15 19:01:39