Pourquoi est-ce qu’on ne cite pas le nom de Moché dans les diverses bénédictions de la téfilah comme on invoque le mérite des Patriarches ?

Bonjour Rav,

J’ai plusieurs questions :

  1. Pourquoi est-ce qu’on ne cite pas le nom de Moché dans les diverses bénédictions de la téfilah comme on invoque le mérite des Patriarches ?

    Par exemple, dans la Amida on dit D. d’Avraham, Yitzhak, Yaakov…
    Mais pas Moché dans les berakhot alors qu’il est le plus sain des hommes ?

  2. Pourquoi pour parler de D. on peut employer tantôt Hachem tantôt Hakadoch Barouh Hou ?
    Y- a-t-il des situations où l’on doit dire l’un plus que l’autre.
  3. Enfin, est-il vrai que les titres qui sont donnés aux Psaumes de David comme dans le sommaire (pour faire une mitsva..) n’ont rien a voir avec leur contenu ?
    Si oui, alors peut-on tous les réciter quel que soit les circonstances ?

Merci beaucoup
Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Emmanuel,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Bien que Moché était le seul homme qui ait pu transmettre la Torah au peuple d’Israël et qu’il était le plus humble de tous les hommes, il n’est néanmoins pas la racine et la source du peuple d’Israël.
    La racine et la source du peuple d’Israël sont nos patriarches et eux exclusivement.
    C’est avec eux exclusivement qu’Hachem a conclu son alliance affirmant que le peuple d’Israël serait Son peuple, un peuple éternel, et non avec Moché Rabbénou.

    De plus nous voyons que Moché lui même lors de l’épisode du veau d’or, lorsqu’il implore la miséricorde Divine pour que Hachem n’anéantisse pas le peuple d’Israël, ne parle pas de son mérite propre mais intercède vers Hachem par le mérite des patriarches Avraham Itshak et Yaakov
    (Chémot ch.32 vers.13).
    Dans le cadre de ces versets il rappelle le serment qu’a fait Hachem aux patriarches de donner à leur descendance la terre d’Israël.

    Tout cela ne concerne que les patriarches, c’est uniquement avec eux qu’Hachem a fait ce serment et non avec Moché car ce n’est pas de ce dernier qu’est issu le peuple d’Israël.

  2. D’habitude dans la prière on appelle Hachem avec deux appellations différentes, ou le tétragramme Youd Ké Vav Ké (on prononce Ado puis naï), ou avec le nom Élokim.

    Le premier fait référence à l’attribut de miséricorde d’Hachem
    alors que le 2ème fait référence à l’attribut de rigueur d’Hachem.

    On n’appelle jamais Hachem Hakadoch Baroukh Hou dans la prière. 
    Hakadoch Barouh Hou est une façon de L’appeler dans la vie courante de même qu’on L’appelle Hachem (en prononçant Hachem et non Ado….).

  3. La plupart du temps effectivement le titre de l’utilité pour lequel il est bien de dire le psaume n’a pas trop de rapport avec le contenu, quoi qu’il en soit, il est clair qu’on peut réciter les psaumes que l’on veut, quand on veut et pour quelque circonstance que ce soit.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 20182
Date de création : 2012-08-05 20:08:08