Chalom Rav Chaya,
Vous dîtes dans une réponse « la mitsva d’aimer son prochain comme soi-même ne concerne que son prochain, c’est-à-dire les juifs pratiquants, ni les non-juifs ni les juifs non-pratiquants ».
D’où vient l’explication que ce ne sont que les juifs pratiquants ?
D’avance merci de votre réponse
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Corinne,
Il est écrit dans le traité Pessa’him p113b l’histoire suivante :
- Touvia a transgressé un péché avec une femme.
Zigoud l’a vu.
- Zigoud est allé témoigner cela à Rav Papa.
Rav Papa lui a fait administrer la bastonnade.
- Zigoud s’est étonné :
Je ne comprends pas, Touvia a fait le péché et c’est moi-même qui reçoit la bastonnade ?!
- Rav Papa lui a répondu :
Oui, vu que le témoignage d’une personne unique n’a aucune valeur, le témoignage que tu as fait n’est que du lachon hara (médisance) et c’est pour ça que tu as reçu la bastonnade.
La Guémara ajoute que Rabbi Chémouel bar Rav Its’haq a dit au nom du Rav qu’on a le droit de haïr le pêcheur, comme il est dit (Chémot chap 23)
« lorsque tu verras l’âne de celui dont tu as la haine écrasé sous sa charge… ».
De quelle personne haïe s’agit-il ?
S’il s’agit d’un non-juif, cela va contre l’enseignement qu’on a appris d’une béraïta que la personne haïe dont on parle dans ce verset est une personne juive et non une personne non-juive, donc forcément on parle d’une personne haïe juive.
La Guémara rétorque, a-t-on le droit de la haïr ?!
Et pourtant le verset écrit (Vayiqra chap 19) :
« tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur ».
Répond la Guémara :
Il s’agit d’une personne qu’on a vu transgresser un interdit avec une femme.
Rav Na’hman bar Its’haq ajoute qu’il y a une mitsva de le haïr comme il est écrit dans Michlé chap 8 :
« la crainte de D.ieu est la haine du mal ».
Il va de soi que cela ne concerne que les personnes conscientes de l’interdit mais qui néanmoins le transgressent.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Zigoud l’a vu.
Rav Papa lui a fait administrer la bastonnade.
Je ne comprends pas, Touvia a fait le péché et c’est moi-même qui reçoit la bastonnade ?!
Oui, vu que le témoignage d’une personne unique n’a aucune valeur, le témoignage que tu as fait n’est que du lachon hara (médisance) et c’est pour ça que tu as reçu la bastonnade.
S’il s’agit d’un non-juif, cela va contre l’enseignement qu’on a appris d’une béraïta que la personne haïe dont on parle dans ce verset est une personne juive et non une personne non-juive, donc forcément on parle d’une personne haïe juive.
Et pourtant le verset écrit (Vayiqra chap 19) :
Il s’agit d’une personne qu’on a vu transgresser un interdit avec une femme.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 22800
Date de création : 2013-02-20 01:02:25
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