Shalom Rav Chaya
Je suis juif et je crois profondément à la véracité de la Torah.
Je pense que D’ a choisi le peuple d’Israël pour Se faire connaître aux yeux du monde.
Avec La Thora, nous avons donc en notre possession, un message authentique et certifié, si je peux m’exprimer ainsi.
Partant de là, je considère que les différents messages apparus post Matane Torah, n’ont pas de légitimité, ils ont été falsifiés, ils ne font que reprendre partiellement et(ou) déformer les vérités éternelles…
Alors il y a un point depuis peu que je n »arrive toujours pas à comprendre le sens :
Pourquoi lorsque D’ parle d’Israël, Il parle de Son fils premier né ?
Comment doit-on interpréter cela ?
Qu’est-ce que cela sous-entend ?
Doit-on comprendre que D’ à contracté une alliance éternelle avec le peuple juif, mais qu’Il pourrait également avoir un « engagement » avec d’autres peuples aussi dans le futur ?
Je respecte ceux qui croient en Jésus, je respecte ceux qui croient en Mahomet, mais je fais parti de ceux qui pensent que ces 2 personnages n’ont en aucun cas été « mandatés » par La Divinité…
Alors pour quoi cette appellation « Israël, mon premier né » ???
C’est toujours avec une grande impatience que j’attends de lire votre réponse.
Vos actions et vos travaux sont vraiment époustouflants, je ne sais pas si vous en mesurer réellement l’impact, que D’ vous accorde à vous et à vos proches, tout ce dont vous souhaitez.
Kol Tov
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Le premier-né qu’a un homme est l’agent par lequel cet homme, qui n’était que mari et potentiel père, réalise ce potentiel en devenant réellement père.
Quelque part, le premier-né dévoile la potentialité et l’identité cachée du père potentiel en le rendant réel.
De même, Am Israël est appelé premier-né de D. car c’est par celui-ci que D. se manifeste et réalise Sa volonté qui était jusqu’à maintenant cachée et potentielle.
Le peuple d’Israël serait quelque part comme le corps de D. qui permet à l’âme de se manifester et de réaliser Son désir qui resterait caché sans cet intermédiaire.
Donc Israël est le corps qui réalise la volonté divine et dans cette mesure, manifeste cette volonté et montre que D. existe comme le premier-né qui dévoile que son père est père.
C’est pour cela, d’ailleurs, que toutes les lettres du mot « békhor » (premier-né en hébreu) sont égales à 2 ou sont un multiple de 2.
Beth égale 2,
Caf égale 20
et Rèch égale 200.
Effectivement, tant qu’une chose est une, elle n’est pas appréhendable et on ne peut pas la voir.
Si, par exemple, le monde était fait d’une seule couleur, même voyante comme du rouge vif et phosphorescent, personne ne discernerait qu’il y a ici du rouge.
Il faudrait qu’il y ait dans un endroit une couleur différente et on comprendrait alors rétroactivement qu’on vit dans un monde rouge.
De même, tant que D. est un, on ne peut pas Le voir.
Quand vient le « 2 », c’est-à-dire son premier-né, se dévoile par cela qu’il y a un « 1 » qui l’a précédé.
‘Am Israël dévoile et manifeste la présence de D. dans le monde et en cela, ‘Am Israël est appelé « 2 » par rapport à l’unité de D. et c’est pour cela que le « békhor » sera égal à deux ou à un multiple de deux ; de même pour tous les mots en hébreu qui sont les combinaisons de ces lettres.
« Beth », « Rèch » et « Caf » constituent la racine du mot « bénédiction » qui est une action de relativisation de l’objet sur laquelle ont fait la bénédiction par rapport à D. on remercie ainsi D. d’avoir créé l’objet et ce dernier manifeste et montre que D. est bien présent ; de même, la combinaison « Rèch, « Caf » et « Beth » qui signifie « véhicule ».
Le peuple d’Israël est le véhicule de la divinité sur terre et ainsi il la manifeste.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 9840
Date de création : 2010-07-04 01:07:14