Pourquoi arrive t-il un moment où l’on ne peut plus avancer ? Comment savoir si l’on fait le bon choix en termes de mazal ?

 

Bonjour Rav,

Je n’ai jamais fait ça auparavant et peut-être que vous jugerez que ma question n’est pas assez pertinente pour que vous y répondiez, néanmoins, je peux toujours essayer.

Ma question porte sur deux choses:

L’avancée dans la religion et le mariage.

Pour vous donner quelques informations sur moi, je suis une fille juive, je pratique, suis choméret Chabbat et Yom Tov, je mange cacher, j’ai été à l’école juive, essaye de faire ma téfila régulièrement et fais des efforts pour faire mes berakhot avant et après manger avec Kavana.
Cependant, je suis une personne que ma famille qualifie souvent de rebelle et il est vrai que je n’aime pas que l’on m’impose des choses, je contredis souvent les gens, que ce soit mes parents ou le garçon avec qui je suis.

Pour décrire les choses dans l’ordre, je vous parlerai d’abord de ma volonté de persévérer dans la Torah.
Chaque Kipour, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire comme effort cette année.
Et finalement depuis deux ou trois ans, c’est toujours la même réponse (de facilité je pense, même si ce n’est pas si facile) :

De faire plus régulièrement ma téfila et ainsi que les berakhot a’haronot (car les berakhot harichonot, j’y arrive).

En réalité je stagne, et je n’ai pas la volonté d’avancer.
C’est peut être lié à mon caractère et au fait que mon ami, lui, est beaucoup plus engagé dans la religion.
Je veux dire qu’il est très fervent.
Mais depuis que je suis avec lui, il m’a souvent poussé à avancer mais d’une manière qui m’a surtout poussée à rejeter.

Je veux faire encore moins d’efforts concernant la tsniout quand il me demande d’en faire ou lorsqu’il me fait une remarque! Je ne veux pas lui jeter la pierre car je sais que je suis fautive.
J’aimerais simplement avoir un conseil à ce sujet là.

Pourquoi arrive t-il un moment ou l’on ne veux plus avancer?
C’est une question que je me pose depuis longtemps mais je ne trouve pas de réponse.

Par ailleurs, ma deuxième question et pour moi la plus importante en ce moment concerne le mariage.
Il est temps pour moi d’avancer à ce niveau avec mon ami.
J’ai souvent repoussé les choses car ma grande sœur cherche à se marier et elle aurait vraiment beaucoup de peine si je devais me marier avant elle !
Mais il y a une autre raison pour laquelle j’ai repoussé les choses aussi, c’est que j’ai souvent de gros doutes sur le fait que ce soit mon mazal ou non.
Je lui reproche de nombreuses choses sur sa personne, ses habitudes, etc.
J’en arrive parfois à me dire que je ne supporterai pas ses défauts plus tard et que ma vie sera un calvaire avec lui.

Le fait que j’ai souvent ces doutes me donne encore plus à douter.
J’ai peur de ne pas faire le bon choix.

Bien sûr, à part les défauts que je lui reproche, c’est un garçon très gentil, de très bonne famille, attentionné, et très croyant.
Et je sais que nous fonderions un foyer juif respectable si nous devions nous marier.
Mais ce doute est d’autant plus renforcé que je vois de plus en plus de divorces autour de moi!

Comme si le divorce était devenu normal et pas grave!

Ma question est donc la suivante :

Comment peut-on être sûr que l’on fait le bon choix ?

Rav, je sais bien que vous ne prédisez pas l’avenir mais je ne sais pas où trouver de conseils pour ces sujets là et j’ai réellement besoin d’une réponse, ou en tout cas d’un conseil.

Merci d’avance de prendre du temps pour nous répondre.
Cordialement.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Au niveau de ta première question, comment avancer ?
Il faut tout simplement commencer à lire du moussar tous les jours au moins une demi-heure.
Et comme il est écrit dans le Messilat Yécharim, faire un bilan, au moins hebdomadaire si ce n’est pas quotidien comme le dit le Messilat Yécharim.

Qu’est-ce-que tu as fait aujourd’hui ?
Qu’est-ce-qui n’allait pas ?
Comment arranger ?

Prendre sur soi des nouvelles choses.
Chercher pourquoi on n’a pas réussi…

Comme si tu avais une épicerie, tu ferais les comptes tous les jours et en calculant les entrées, les sorties, les bénéfices, etc.
On ne peut pas vivre comme cela en ne faisant son bilan qu’une fois par an.
Il faut le faire tous les jours, ou au moins une fois par semaine, et là, avec le boosting que devra normalement te faire le moussar, tu devrais normalement avancer.
Et si tu vois que tu n’avances pas, tu peux même commencer à te donner des amendes pour t’obliger à avancer de façon artificielle.

Au niveau du mariage :
Il est clair qu’on ne peut jamais être certain à 100% que tout ira bien.

Le but du mariage est que chacun travaille ses midot, et si ce travail n’est pas fait, alors souvent cela peut mener au divorce.

Tu devras certainement, que ce soit avec ce mari ou un autre, apprendre à être moins rebelle, accepter les remarques constructives, etc.
Les points qui te déplaisent chez ton fiancé, si ce sont effectivement des points négatifs, il devra apprendre à les corriger. Mais si vous voyez qu’effectivement le travail est trop difficile au niveau du travail de vos midot à tous les deux, peut être mieux vaut-il ne pas continuer.

Personne ne pourra trancher à votre place, à vous de juger, de la façon la plus rationnelle qui soit.
Priez également D. qu’Il vous aide à faire le bon choix.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 5863
Date de création : 2009-04-28 14:04:40