Peut-on soustraire des dépenses du maasser ?

chalom rav

Puis je savoir s il y a des déductibilités a retirer du maasser pour un employé, ou bien s il faut retirer entre 10 et 20 pour cent mensuellement sur le salaire net,
J’ai vu sur un site que vous répondiez qu il y a des dépenses que l on peut soustraire , mais je préférerais une confirmation de votre part
(je suis un célibataire sans enfant)

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Freddy,

Le maasser consiste à donner en tsédaka 10% de nos bénéfices.

Lors du calcul de la somme du bénéfice, on peut effectivement déduire quelques types de dépenses.

Normalement, on ne peut pas déduire toutes les dépenses que nous avons pour nous nourrir, nous habiller, pour payer l’électricité, l’eau, le loyer etc. ; néanmoins, une personne dont la situation financière est difficile pourra déduire toutes ces choses du bénéfice.
On ne peut pas déduire des bénéfices une dépense inhabituelle due a un ustensile ou un meuble qui s’est abîmé ou cassé.
Les impôts que l’on paye à la mairie sont considérés comme des charges, on pourra donc les déduire des bénéfices si on est dans une situation difficile.

On peut également déduire des bénéfices les sommes d’argent nécessaires au transport entre notre travail et notre domicile ; celui qui prend un abonnement gratuit mensuel ne pourra le déduire des bénéfices que dans le cas où il n’aurait pas souscrit à cet abonnement s’il ne devait pas aller à son travail.

En revanche, une personne qui reçoit de l’argent de son employeur pour les transports en commun ne doit pas en déduire le maasser, mais si elle utilise cet argent pour un autre but, elle devra en déduire le maasser.

Tous les frais liés à notre travail sont déductibles des bénéfices, donc toutes les charges d’un bureau, les frais de papier, de téléphone, de location, l’usure des meubles, la publicité etc.

On ne peut pas déduire des bénéfices les crédits que l’on paye de l’achat de notre local de travail (car en fin de compte il nous appartient).

L’argent que l’on paye à toutes sortes d’assurances telles que l’assurance vieillesse ou sociale etc. est déductible des bénéfices si on n’a pas le choix de le donner car l’état ou notre employeur nous y oblige ; néanmoins, lorsqu’on recevra l’argent de cette assurance, on devra en donner le maasser y compris l’argent des intérêts.

Par contre, si c’est de notre propre gré que nous cotisons à ces assurances, nous ne pouvons pas déduire la somme de ces cotisations des bénéfices, néanmoins lorsqu’on percevra l’argent de ces assurances on ne doit pas en donner le maasser, on ne donnera que le maasser des intérêts.
On peut déduire les frais de nourriture et d’hébergement dans les hôtels dus à notre travail.

On peut déduire des bénéfices des habits du travail qu’on n’aurait pas acheté pour nous-mêmes.

On peut également déduire le prix d’une voiture qu’on a acheté pour le travail à condition qu’on ne l’aurait pas acheté pour soi-même.
Lorsqu’on achètera des habits et une voiture pour le travail, on en choisira une de qualité normale et non de grande qualité en « profitant » du fait que cet argent est déduit des bénéfices pour le maasser.

Les assurances pour le travail (incendie, accident de travail etc.) peuvent être déduites des bénéfices.

Les impôts que nous payons sur le bénéfice sont déductibles des bénéfices.

Si on reçoit un retour d’impôt de l’état, on devra en donner le maasser.

Tout type d’étude dont le but est notre gagne-pain peut être déduit, lui et ses frais (achats de livres, transports, appareils etc.), des bénéfices.
Idem s’il s’agit de compléter ses études ou de se recycler.

On peut déduire des bénéfices tout dommage qui nous a été infligé à notre travail tel que les accidents, les vols et les pertes.

D’après la halakha, il n’est pas clair qu’on puisse déduire des bénéfices une amende payée aux autorités à notre travail.

On n’a pas besoin de donner le maasser d’un emprunt qu’on a fait pour notre travail.

On déduit du bénéfice l’argent qu’on donne à nos employés.

On peut aussi déduire des bénéfices notre propre paye, mais on devra en donner le maasser.

Si une personne nous doit de l’argent et ne nous le rend pas car elle a fait faillite, on peut bien sûr déduire cette somme des bénéfices.
Néanmoins, on ne pourra pas considérer que cette somme d’argent est du maasser qu’on a donné à la personne qui nous la doit, même si elle est pauvre (écrit sur les bases du livre « Bé-ora’h tsedaka » du rav Feinhedler, chapitre 12).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 28970
Date de création : 2014-03-24 21:03:21