Peut-on répondre Amen a une Berakha si elle a mal été prononcée ?

Bonjour Rav,

  1. Peut-on répondre Amen a une Berakha si elle a mal été prononcée ?

    Par exemple, si au lieu de dire « mélèkh », c’est « mélè » qui a été dit ?
    Ou encore « bidbaro » au lieu de  » bidvaro » ?

    Si il s’agit des hara’haman dans birkat Amazon, si ils ont été mal prononcé est ce que on répond Amen ?
    Est ce que la halaha est la même si la personne qui prononce est un enfant qui commence à apprendre à lire l’hébreu ?

  2. Est-ce que on répond deux Amen quand Il y’a une très longue berakha suivie d’une petite berakha ?

    Par exemple, le premier paragraphe du birkat hamazon, il y’a « Baroukh Ata.. hazan otanou .. lekhol’ haï ratson », puis « Barouh Ata ..hazan èt hakol »…
    On devra répondre Amen à la longue, puis à la courte, ou alors qu’à la courte berakha à la fin ?

Merci beaucoup pour vos réponses

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom, 

Voici la réponse à vos questions :

  1. Si elle a été mal prononcée, et qu’à cause de cela on n’est pas rendu quitte de cette berakha, on n’a pas le droit d’y répondre Amen.
    Mais si on en est quand-même rendu quitte alors qu’elle a été mal prononcée, on peut y répondre Amen.

    Par exemple :
    – « Mélé » n’est pas suffisant ; il faut bien dire « Mélèkh« .
    Dans ce cas-là, la personne qui a dit la berakha n’est pas rendue quitte, et on n’a pas le droit d’y répondre Amen. 

    Par contre « bidbaro » à la place de « bidvaro« , je pense que ça va ; car dans tous les cas, on a prononcé la lettre Beth.
    On aurait dû la prononcer sans le daguesh, mais on l’a prononcée avec le daguesh.
    Je ne pense pas qu’à cause de cela la berakha ne soit pas valable, donc on doit y répondre Amen.

    Répondre Amen aux hara’haman du Birkat hamazone est une chose facultative, donc si on a un doute qu’i a été mal prononcé, mieux vaut ne pas répondre.

    On répond Amen à la berakha mal prononcée d’un enfant car ce n’est pas un vrai Amen.
    C’est un Amen éducatif.

    Si on est certain qu’il a mal prononcé, on peut répondre Amen avec un « l » à la place du « n » à la fin du Amen, comme cela, il ne se rendra pas compte, l’acte éducatif sera fait, et nous n’aurons pas dit un Amen que nous n’aurions pas dû répondre.
    Mais on peut aussi dire un Amen avec un « n ».

  2. La berakha « Baroukh Ata Hachem hazane èth hakol« , qu’on dit au début du Birkat hamazone est la ‘hatima, c’est-à-dire la signature, de la berakha qui a commencé au début du Birkat hamazone.
    C’est une seule berakha, comme beaucoup de berakhot (exemple : acher yatsar) qui commencent et finissent par « Baroukh Ata Hachem ».
    La deuxième fois où on dit « Baroukh Ata Hachem » est considérée comme la signature de la berakha qu’on a commencée. Donc on répondra une seule fois Amen, après signature de la berakha

    Agav 

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79260
Date de création : 2017-12-10 09:44:47