Peut-on déplacer pendant Chabbat des objets présents sur une table si on veut se servir de celle-ci pour prendre le repas ?

1. Peut-on déplacer pendant Chabbat des objets présents sur une table si on veut se servir de celle-ci pour prendre le repas ?
   Peut-on de la même façon déplacer des objets présents sur un lit ou un fauteuil pour avoir la place de s’y installer ?
   Peut-on déplacer un fauteuil si son emplacement ne nous convient pas pour que l’on puisse s’y asseoir ?
2. Qu’est-ce qu’un jour dit de « demi-fête » ?
   A-t-on le droit d’aller travailler ces jours-ci, si notre employeur n’est pas trop d’accord pour que l’on s’absente pendant cette période ?
   Quelles sont les différences avec Yom Tov et avec les jours profanes ?
3. J’ai un tic de morsure de l’intérieur des joues et des lèvres que j’ai beaucoup de mal à maîtriser, est-ce que cela me conduit à transgresser Chabbat ?
4. Parler de ses affaires de la semaine à Chabbat pour répondre aux questions que l’on nous pose (des personnes qui ne nous voient pas souvent par exemple) est-ce une transgression importante ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

1. Si les objets ne sont pas mouktsé, il n’y a aucun problème à les déplacer pendant Chabbat.
   • S’ils sont mouktsé, de toutes les sortes de mouktsé, keli chémélakhto lé-issour excepté, on ne pourra pas les déplacer, à moins qu’on le déplace avec le dos de la main, ni avec les doigts, ni avec la paume, ni entre les doigts, mais avec le dos de la main ou le dos des doigts, ou aussi avec le coude, le nez ou les pieds.
   • S’il s’agit d’un mouktsé keli chémélakhto lé-issour, on a le droit de le déplacer quand on a besoin de sa place.
   • Pour plus de détails sur ces natures de mouktsé et leurs lois, consulte les cours à ce sujet sur le site.
2. Les jours de demi-fête, c’est-à-dire ‘hol hamo’èd, on n’a pas le droit d’aller travailler, on n’a pas le droit de faire de mélakha, c’est-à-dire de travaux interdits les jours de fêtes, mais on a le droit de faire tout ce qui est pour le profit de la fête, donc s’il y a une utilité d’allumer la lumière, on peut le faire, prendre la voiture aussi, mais l’utilité doit être pour le profit et la joie de la fête, non pour le travail.
   • On ne pourra pas faire la lessive, on ne pourra pas se couper les cheveux, les ashkénazim ne se coupent pas les ongles, on pourra aussi faire certaines mélakhot même s’il n’y a pas d’utilité à la faire pour la fête, si le fait qu’on ne les fait pas entraînera une perte financière, attention, pas un manque à gagner, mais bien une perte financière.
   • On fera aussi la différence entre une mélakha professionnelle ou non-professionnelle que n’importe quelle personne peut faire.
   • Il y a beaucoup de détails en cela, je ne peux pas tous les citer dans le cadre de ce mail.
3. Si ça te fait saigner ou ôte des morceaux de peau, cela est interdit, sinon cela est permis.
4. S’il y a utilité à l’auditeur au niveau de ses propres affaires d’entendre quelle affaire tu fais, cela est interdit, mais si ce n’est qu’une information qui n’a pas d’utilité pour lui, par exemple tu lui dis que tu as acheté, vendu des terrains dans la région unetelle, ou tu as vendu des patates, si ça n’a aucune utilité businessement parlant pour l’auditeur, cela est permis, bien qu’évidemment ce ne sont pas les meilleurs sujets à discuter pendant le Chabbat.
   • • Tout cela quand on parle du passé.
   • Mais quand on parle du futur en disant une phrase du type « demain je vais vendre des patates ou acheter un terrain », cela est interdit car on n’a pas le droit de dire Chabbat qu’on va faire une chose qui est interdite à faire Chabbat (à moins qu’on puisse la faire de façon autorisée, par exemple, je peux dire que je vais nettoyer la vaisselle motsé Chabbat, bien que je compte le faire à la machine, car il m’est possible de le faire à la main d’une façon qui est autorisée Chabbat).
     • Consulte ce lien.

Référence Leava : 65872
Date de création : 2015-04-29 14:23:27