Peut-on apprendre de la morale des non-juifs ? Une femme a-t-elle un rôle en elle-même ? Pourquoi se fatiguer si la parnassa est déjà fixée ?

 

Kvod harav,

J’ai quelques questions à vous poser ; merci pour tout éclaircissement…

  1. J’ai un livre nomme « maîtrise de soi »et il m’aide beaucoup avancer.
    Est-ce dans le matériel ou dans le spirituel, l’auteur étant goy, ai je le droit d’avancer avec ce livre ?
    Pourquoi est-ce un auteur goy qui doit m’aider acquérir la maîtrise de soi,alors que la Torah est si vaste ?
    N’y a-t-il pas un livre (bien entendu le roua’h haTorah) qui puisse m’aider a acquérir une maîtrise de soi, étape par étape avec des entrainement et teste :
    Ai-je le droit en tant que juif d’apprendre des goyim quoi que ce soit, règle de tenue a table, politesse, et lire certain de leur ouvrage (sachant bien entendu que tout ce trouve dans la Torah) ?
  2. Si un Gadol Hador fait un pessak halakha, et par exemple interdit l’utilisation du téléphone non-cachère, ou encore l’utilisation d’internet ; est-ce une avéra si je ne les écoute pas ?
  3. Quelles sont les preuves dans la Torah qui montre le sakhar et le onesha au lam abba ?
    FAUT T’IL SOUFFRIR DANS CE MONDE ET S’ANNULER EN PENSANT QUE A RÉCOMPENSE VIENDRA AU OLAM HABA OU ALORS ON DOIS Y VIVRE ?
    ET PAS EN SOUFFRIR…
  4. Si la parnassa est décrétée déjà dans le ciel, alors pourquoi me fatiguer dans les études ou travail, alors que je peux me contenter d’études simple pour sortir » lidei hova » la ishtadlout,est ce une mitzva en elle même, ou alors selon la ishtadlout ainsi sera le résultat (si je travail dure je recevrai un bon salaire) etc.
  5. Quand une fille est réellement prête a se marier,est ce un joug si difficile que cela,ce ne serez pas mieux de vivre célibataire ou au moins prolonger le célibat, quel intérêt pour une jeune fille de se marier si tôt (20 OU 21 ANS)
  6. Serait-ce correct de dire que le but dans la vie c’est le mariage ?
    QUE SIGNIFIE EXACTEMENT LE MARIAGE,UN BUT OU UNE AIDE POUR L’ACQUÉRIR ?
  7. Le rôle de la femme est-il d’aider son mari à accomplir la Torah et les mitsvot ou alors en elle-même elle a un rôle, et même si elle ne se marie pas, il lui suffit de respecter la Torah pour avoir accomplit son rôle ?

MERCI POUR TOUTE REPONSE ?
CES QUESTION M’INTRIGUE ENORMEMENT.

PS :
Ce site est d’hachkafa léoumi, ‘Habad ou ‘Harédi ?

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Luc,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Hazal ont dit :
    « ‘Hokhma bagoyim taamin » c’est-à-dire que l’on peut croire qu’il y a de la science chez les goyim mais on ne peut pas pour autant croire qu’il y a de la Torah chez eux.Tant que ces livres te donnent des techniques pour avancer même s’il ne s’agit pas de Torah, il n’y a pas de problème à les lire bien qu’il y ait néanmoins une petite réticence.
    Effectivement, une partie de la néchama d’un auteur passe dans le livre qu’il écrit et peut nous influencer négativement, néanmoins cela ne constitue pas une raison suffisante pour interdire de lire le livre en question si nécessaire.Je pense que les livres du Rav Benchetrit et du Rav Elie Lemmel pourront énormément t’apporter sur ce sujet.
  2. Tout dépend du pessak halakha.
    S’il s’agit d’internet, tout le monde comprend que c’est une chose tout à fait déconseillée mais que dans certains cas, on ne peut pas faire autrement.
    On essaiera de limiter la casse au maximum.
    Idem pour les téléphones non-cachères.Il faut dans la mesure du possible écouter les grands de la Torah.
  3. L’avant-dernier verset de la paracha Vaet’hanan.
    Dans la page 5 du traité Brakhot, il est écrit que D. peut amener des souffrances dans ce monde par amour pour une personne mais la Guémara conclut qu’on ne veut ni les souffrances, ni le mérite qu’elles procurent car personne ne demande à souffrir dans ce monde.
    La réalité montre cependant qu’il y a beaucoup de souffrances, que l’on veuille ou pas, et nous devons savoir qu’elles sont là pour notre bien mais on ne doit en aucun cas les rechercher ‘has véchalom.
  4. Latsèt yédé ‘hova hichtadlout n’est pas une mince affaire.
    Il faut beaucoup d’attention pour bien définir où se situe la hichtadlout nécessaire, ce qui est trop et ce qui n’est pas assez.
    On devra juger au cas par cas.
  5. Je pense que D. a fait en sorte que les femmes aient envie de se marier au bout d’un certain temps.
    Il est vrai qu’elles n’ont pas la mitsva de piria vérévia comme l’ont les hommes mais néanmoins, elles sont ce que l’on appelle méssayat c’est-à-dire qu’elles aident l’homme à réaliser cette mitsva.
    Elles ont en cela une part à cette mitsva.
  6. Le ‘Hazon Ich écrit que l’union entre l’homme et la femme est kavanat hayétsira c’est-à-dire l’intention essentielle de la création.
    Lorsqu’un homme et une femme s’unissent dans le chalom, ils amènent sur eux la présence divine car partout où il y a unité, il y a la présence divine.Rabbi Akiva a bien dit que « véahavta léré’akha kamokha » est le klal gadol de toute la torah, c’est-à-dire la loi qui gère toute la Torah.
    Lorsque l’on dit qu’il faut aimer son prochain comme soi-même, il est clair que le plus proche des prochains est mon (ma) conjoint(e).
    Pour plus de détails, consulte les cours « l’amour » 1 et 2.
  7. La femme a bien sur un rôle en elle-même mais elle a aussi un rôle d’être une aide pour son mari, ce qui est évidemment réciproque.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 9253
Date de création : 2010-05-05 13:05:57