Où va la voix d’une personne qui est décédée ? A Te’hiate hamétim, les voix reviendront dans leurs corps respectifs ? Et autres questions sur la téchouva…

 

Kvod Harav,

J’ai quelques questions qui me trottent dans la tête.

  1. Je voudrais savoir où va la voix d’une personne qui est décédée ?
    Est-ce que sa voix existe toujours quelque part ?
  2. Est-ce qu’à Té’hiat hamétim les voix reviendront dans leurs corps respectifs ?
  3. En ce qui concerne la Téchouva, je voudrais savoir si, tombe sous l’appellation « Téchouva » d’après la Torah, un comportement amélioré d’une personne en ce sens, mais sans que la personne ne fasse de Néder par crainte d’Hachem, la personne ne sachant pas si elle pourra toujours tenir son serment même si elle est sincère et mue par une très forte volonté.
    • Par exemple, si une femme divorcée, qui ne se couvrait pas la chevelure mais qui est quand même pieuse à d’autres égards (tsniout, prières avec tête couverte au moment de la prière, cacheroute etc.), et qui entend que ce serait bien qu’elle se couvre les cheveux, si cette personne « franchit le pas » de se couvrir la chevelure au motif que c’est bien, que ça attire la kédoucha sur elle et sur son enfant, et que c’est une attitude louable, est-ce que le fait de se couvrir les cheveux « compte » pour Hachem comme une progression de la personne, comme une Téchouva, comme un comportement meilleur ?
  4. Toujours concernant la Téchouva, est-ce qu’une personne peut faire Téchouva à tout moment ?
    Si oui, qu’en est-il d’ une personne, qui un jour de Shabbat, par exemple, en lisant « Le Midrash Raconte » tombe sur des sujets qui la touchent et sur lesquels cette personne ressent une envie de faire Téchouva, et que ce sentiment la fasse pleurer (mais qu’elle se reprend parce que c’est interdit de pleurer Shabbat) car elle regrette ses agissements passés ?
    Est-ce que le fait que ce soit Shabbat, et que cela arrive (sans préméditation), la Téchouva ne s’expliquant pas rationnellement, on ne fait pas exprès d’être sensible à ceci ou cela tel ou tel jour, est-ce que ceci est considéré quand même comme une Téchouva ?
  5. A la synagogue, si lorsque je fais le Schéma, le Chalia’h tsibour fait la prière du Kaddish, est-ce que je dois m’arrêter de dire mon Schéma et répondre « Amen » au kaddish, ou bien je n’ai pas le droit de m’interrompre du tout et je dois continuer à dire la prière du Schéma ?

Merci à d’avance,
Cher Rav, pour toutes les réponses que vous m’apporterez.
Que D’ vous bénisse ainsi que tous les vôtres.
Respectueuses salutations et Shavua Tov.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Efrat,

  1. Il y a dans l’homme l’union de deux parties différentes, le corps et l’âme.
    • Sa voix s’exprime par le corps mais l’âme aussi a une voix.
    • C’est clair que nous, dans notre corps actuel, ne pouvons pas entendre la voix de l’âme, mais c’est comme si je rêve de quelqu’un qui parle, bien qu’il n’y a aucune onde acoustique dans l’air, néanmoins, je l’entends parler.
      • C’est ainsi que dans le monde spirituel les âmes se parlent les unes aux autres, sans qu’il y a un impact à cela dans le monde matériel.
  2. A té’hiat hamétim, les morts reviendront dans leur corps respectifs.
  3. Chaque acte de rapprochement de D.ieu aussi infime soit-il peut tomber sous l’appellation du mot « Téchouva », il ne s’agira pas d’une téchouva totale, mais il faut savoir que chaque acte supplémentaire que nous faisons dans la spiritualité a une valeur-infinie.
    • De même que le yetser hara (le mauvais penchant) essaie de nous « chiper » des parties d’âme nous faisant pécher, nous-mêmes nous devons aussi lui « chiper » des mitsvot, et tout ce qu’on fait dans ce sens est très apprécié aux yeux de D.ieu qui comprend dans quelle situation difficile nous nous trouvons face au yetser hara.
  4. Oui absolument, ces sentiment de regrets qui viennent Chabbat sont très bienvenus, ils font partis de la téchouva, d’ailleurs le mot Chabbat et le mot Téchouva ont la même racine.
  5. Dans le Chéma, on s’interrompe pour répondre aux 5 premiers Amen du Kaddich, excepté pendant et entre les deux premiers versets du Chéma, donc Chéma Israël et Baroukh Chèm etc…

Au Revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 29535
Date de création : 2014-05-03 21:05:48