Kevod Harav,
Dans une de vos réponses vous avez dit qu’il serait interdit de tomber amoureux…
Or si cela ne transgresse aucune autre avera telle que neguiya, ou est le mal dans le fait de connaitre la personne en face de nous, de l’admirer et de l’aimer?
Pourquoi cela doit il se faire dans la précipitation de 8 rencontres, la confusion qui va avec, la formalité du chidoukh?
Pourquoi faut il que cela reste impersonnel, en passant par une tierce personne?
De plus, supposons que les deux personnes concernées soit sures de se correspondre mais une d’entre elles n’est pas encore prête pour l’officialisation et l’engagement, et qu’a cause de cela, elles se fréquentent pendant un an sans aller plus loin, s’accorderaient ont a dire qu’elles vivent dans la faute et qu’il ne peut pas y avoir de kedoucha entre eux?
Merci pour le temps et l’attention que vous nous accordez a tous!
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Le chidoukh, ce n’est pas du tout comme tu le décris :
impersonnel, apportant la confusion…
Il doit être bien pensé, sans confusion, et doit aboutir à un sentiment très chaleureux puis à un amour puissant.
Le fait de s’aimer sans se toucher dans la kedoucha est une utopie.
Plus chez les hommes, mais aussi bien chez les femmes, rapidement se réveille le désir de se toucher physiquement, et comme je l’ai dit déjà dans plusieurs de mes mails, si on se retient, cela crée une tension intérieure qui pour finir débouchera sur des bagarres sur des sujets futiles.
On vivra un paradoxe terrible de s’aimer mais de se bagarrer malgré tout sans cesse.
Si on n’arrive pas à se retenir, alors on tombe dans le panneau terrible de transgresser les interdictions de se toucher hors du cadre du mariage, ce qui est très grave.
Donc pourquoi prendre des risques pareils?
Personnellement, j’ai l’habitude d’appeler cette situation « Bienvenue en enfer » : on s’aime mais on ne peut pas se toucher.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 6460
Date de création : 2009-07-22 21:07:45