Chalom,
On dit que la réprimande qu’on fait à quelqu’un qui nous a blessé doit être lechem chamayim ?
C’est à dire ?
- D’abord, le fait d’avoir mal pour cette moquerie ou humiliation est normale mais faudrait il ne rien ressentir ?
- Sinon c’est considéré comme de l’orgueil ?
- La réprimande, on le fait pourquoi ?
- Son perfectionnement ?
- Pour augmenter la paix entre les humains ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Benjamin,
Selon la halakha, lorsqu’on veut faire une tokhe’ha à quelqu’un, c’est-à-dire lui signifier qu’il nous a causé du tort, il n’est pas nécessaire de le faire léchèm Chamaïm.
- Néanmoins, étant donné que nous sommes tous de grands orgueilleux et que nous n’apprécions pas les réprimandes de manière générale,
- si la victime tente de corriger son offenseur alors qu’elle éprouve encore du ressentiment envers lui,
il est clair que ce dernier n’acceptera pas cette remarque et trouvera toute sorte de bonnes raisons pour justifier son comportement, ce qui risque de blesser davantage la personne vexée.
- Par conséquent, bien que la halakha permette de faire une remontrance qui n’est pas léchèm Chamaïm, c’est-à-dire simplement pour que l’autre puisse présenter ses excuses,
il est grandement déconseillé d’agir ainsi car on sait pertinemment que le résultat sera loin d’être celui escompté.
- En revanche, une fois que la victime s’est calmée après une longue période,
elle peut en parler à son offenseur avec beaucoup de tact et de gentillesse, en privé bien entendu, en lui disant qu’elle le fait pour qu’il aille au olam haba,
comme l’écrit Maïmonide.
- On espère ainsi qu’il écoutera et demandera pardon.
Autre moyen :
- Passer par une tierce personne.
- Cette réprimande est adressée afin que l’offenseur puisse corriger son comportement et présenter ses excuses,
ce qui lui permettra d’accéder au olam haba.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- si la victime tente de corriger son offenseur alors qu’elle éprouve encore du ressentiment envers lui,
il est clair que ce dernier n’acceptera pas cette remarque et trouvera toute sorte de bonnes raisons pour justifier son comportement, ce qui risque de blesser davantage la personne vexée.
il est grandement déconseillé d’agir ainsi car on sait pertinemment que le résultat sera loin d’être celui escompté.
elle peut en parler à son offenseur avec beaucoup de tact et de gentillesse, en privé bien entendu, en lui disant qu’elle le fait pour qu’il aille au olam haba,
comme l’écrit Maïmonide.
- On espère ainsi qu’il écoutera et demandera pardon.
- Cette réprimande est adressée afin que l’offenseur puisse corriger son comportement et présenter ses excuses,
ce qui lui permettra d’accéder au olam haba.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 86723
Date de création : 2019-05-22 12:32:41