Odou lHachem ki Tov !

Bonjour cher Rav.

Je n’ai pas de question mais un témoignage à vous livrer.

Vous avez dit plusieurs fois que chacun de nous a ressenti au moins une fois dans sa vie la présence divine ou a été au moins une fois témoin d’un miracle.
Ce que j’ai à vous raconter est simplement miraculeux et vous pourrez le constater par vous même.

Je suis baal techouva depuis quelques années.
J’ai longtemps résidé dans un pays lointain sans minyan mais j’ai réussi à garder mon Chabbat et ma cacheroute (avec quelques entorses je dois bien l’avouer).
Pour les tefilines c’était des fois oui des fois non.

J’ai pris la décision de revenir en France avec mon fils d’un premier mariage juif il y a 6 ans, ainsi que ma 2è femme non juive.
Par la même occasion, j’ai pris la décision de me renforcer en Torah : aller à des cours, mettre les tefilines tous les jours, fréquenter assidûment une communauté, etc…
En arrivant en France sans boulot, je me suis associé avec mon cousin dans une affaire pour laquelle nous utilisons une balance très précise pour peser des marchandises.
En parallèle j’ai intégré une communauté très accueillante et j’ai vite pu sympathiser avec le Rabbin.
Voyant dans cette shoul une absence des écrits traduits du Ben Ich ´Haï j’ai décidé rapidement d’offrir, à la mémoire de mes grands-parents une édition bilingue des Halakhotes du Ben Ich ´Hai.
Ma femme non Juive me fit part de son désir de se convertir.
Le consistoire donne son accord et elle commence également à fréquenter la shoul pour mon plus grand bonheur.

Or donc, l’affaire avec mon cousin commence à tourner et rapporte de l’argent.
Mon cousin étant un commercial hors pair, il me forme aux techniques de vente les plus poussées (je devrais dire les plus vicieuses).
Ces « techniques » incluent aussi le fait de tricher sur les poids annoncés aux clients.
Nous gagnons de l’argent et nous en sommes très fiers.

Un certain Chabbat, je tombe sur la traduction de la parasha de la semaine qui parle des poids et mesures (kedoshim). L’interdiction de falsifier les poids me saute aux yeux et je commence à penser que nos fautes sont très graves.
J’en parle au Rabbin qui me dit que cette faute est une des plus graves et dehoraïta de surcroît. J
e parle alors avec mon associé et lui dit que je ne veux plus faire cette magouille de poids avec les clients.
Il me répond que je n’ai qu’à faire ce que je veux, lui il continuera.

Pensant que ma part de techouva a été remplie, je continue à travailler avec lui.
Mais nous sommes à 2 dans cette affaire et même si je ne falsifie plus les poids, je continue à partager les bénéfices dont une partie est réalisée par mon associé qui lui n’a pas abandonné ses pratiques.

Nous arrivons au mois d’août de l’année 2015 et là nous avons la visite d’une brigade administrative qui effectue un contrôle surprise dans nos locaux.
Ils mettent à jour une fraude des poids sur certaines ventes.
Étant le gérant de la société je suis convoqué au commissariat pour expliquer les faits et ils me disent que les risques encourus sont extrêmement graves et qu’une amende astronomique va nous être infligée.
Cette amende met en péril la société et nous envisageons de fermer.

De mon côté, c’est l’affliction la plus totale et le désarroi le plus profond.
Je me mets à prier Hachem et à demander pardon avec sincérité. Nous sommes en période de seli’hotes et je suis assidu tous les matins.
Je demande pardon et demande également de savoir pourquoi je traverse cette épreuve.
Je demande également à ma grand-mère défunte de m’aider dans cette catastrophe.

Ma femme, toujours en conversion (très sincère) me pose la question pendant cette période de savoir ce qu’est une hilloula. Je lui réponds que c’est l’anniversaire de décès d’un grand Rabbin ou d’une grande figure du judaïsme.
Elle me demande quelle est la prochaine hilloula et je recherche sur internet et tombe sur cette fameuse hilloula prochaine : 13 elloul c’est le Ben Ich ´Hai.
Très fier je dis à ma femme que c’est un des plus grands Tsaddikim du XIXe siècle et pour lequel j’ai offert les écrits à la Synagogue il y a quelques temps à la mémoire de mes grands-parents.
Elle me demande aussitôt d’acheter une bougie et de l’allumer pour cette occasion.
C’était le Jeudi soir 27 août 2015.
En allumant la bougie je fais une longue prière et demande au Ben Ich ´Hai d’intercéder en ma faveur auprès d’Hachem afin qu’il me sorte de cette épreuve et qu’il me donne un signe.

Arrive Chabbat et la parasha Ki-Tetsé.
Nous sommes à seouda chlichit à la Shoul et je vois le Président de la communauté avec un des 2 tomes des halakhotes du Ben Ich ´Hai.
Il me dit : « Je crois que c’est vous qui avez offert cette édition à la synagogue, je la consulte souvent. Je regarde les halakhotes selon chaque parasha. »
Et puis là il me tend le livre. Je l’ouvre au niveau du marque page laissé par le Président et je tombe directement sur la partie qui parle de la avéra des poids et mesures sur la Paracha Ki-Tetsé :
Le Ben Ich ´Hai me répondait lui-même.

Le message était on ne peut plus clair.
Cela m’a frappé comme un marteau. Je ne pus réfuter l’évidence.

Le Lundi suivant j’annonçai à mon associé que désormais je ne voulais plus partager les bénéfices sur les opérations douteuses.
Quelques mois plus tard nous nous sommes séparés (en bons termes) et j’ai repris l’affaire que je continue à gérer de la bonne manière.

Concernant l’amende, j’ai signifié à l’administration que je ne pourrais pas la payer au risque de devoir fermer.
Ils m’ont répondu que dans ce cas ils maintenaient le dossier ouvert et qu’ils allaient prendre une décision.
Depuis plus d’un an, je n’ai aucune nouvelle d’eux grâce à D.ieu.

Grâce à Leava et Torah-Box, je ne reste pas une seule journée sans écouter de cours de Torah (environ 2h par jour).
Je me suis renforcé dans ma techouva et je suis à présent chômer Enayim.

Ma femme poursuit avec assiduité ses cours de conversion avec le consistoire et nous espérons vivement à présent qu’elle passe son mikvé afin de vivre dans la Tahara la plus complète.

Voilà pour ce témoignage authentique vécu par un simple Juif auquel Hachem a eu la bonté de répondre.

Pourim Sameàh.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Merci pour ton témoignage que je publie.

Chabbat Chalom et Pourim Saméa’h.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 75094
Date de création : 2017-03-10 08:53:40