Nous apprenons dans la Guémara : « Un homme a l’obligation libesoumei à Pourim jusqu’à ne plus savoir la différence entre Maudit soit Haman et Béni soit Mardochée ! »… Peut-on faire cette mitsva avec du whisky ?

 

Rav Chaya,

Nous apprenons dans la Guémara :

« Un homme a l’obligation libesoumei à Pourim
jusqu’à ne plus savoir (ad délo yada’)
la différence entre :

  • « Maudit soit Haman ! »
  • et
  • « Béni soit Mardochée ! »

(Meguila 7b)

La traduction la plus communément répandue du mot libesoumei est de « boire jusqu’à atteindre un état d’ébriété ».

  • Peut on faire cette mitsva avec du whisky (Kidouch à ras-bord) en allant de famille en famille, comme cela se fait pour atteindre cette mitsva avec hidour ?
  • Comment éviter les débordements et ennuis avec la Police (bruit et éclat de voix) dans les appartements, à cause des voisins ?
  • Avez vous un remède pour le lendemain, pour ne pas rater Cha’harit ?

Kol touv et bonne fête

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Joseph,

Du point de vue de la loi stricte, on peut se saouler aussi avec autre chose que du vin, néanmoins d’après beaucoup de Richonim (tels que le Rambam, Rachi, et d’autres), il est préférable de se saouler avec du vin car le miracle a lieu grâce à du vin.
Celui qui aime beaucoup le whisky pourra agir ainsi :
Il boira et du vin et du whisky.

Attention :
Il est absolument clair, sans aucun doute et sans aucun tergiversation possible, chez absolument tout les Possekim, que si à cause du fait de se saouler on ne rate ne serait-ce qu’une seule mitsva, même déRabannan, il est interdit de se saouler.
Donc il faudra faire Birkat amazone comme il se doit bien, Min’ha, Arvit du soir ; faire attention de ne pas parler de choses obscènes ; et rester dans les frontières de la normalité.

C’est un moment où on peut grandir et se rapprocher beaucoup de D.,

et non pas un moment propice à retrouver son instinct animal.

Donc, si quelqu’un n’est pas certain qu’il pourra respecter tout ce que je viens d’énoncer, il n’aura pas le droit de boire :
Il ne boira qu’une petite quantité, et il ira dormir, et ainsi il réalisera la mitsva de ne plus savoir la différence entre maudit Haman et béni Mordékhaï car quand on dort, on n‘est plus capable de le faire (et ainsi écrivent les Possekim).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 34634
Date de création : 2015-03-03 18:25:03