Notre téfila marche t-elle dans tout ce que l’on dit au quotidien ? Cela déplaît-il à D.ieu que l’on rigole ? Est-ce une faute de se moquer même par la pensée ?

Chalom Rav,

J’ai une question en rapport avec votre cour sur « notre pouvoir« .

  1. Est-ce que notre tefila marche selon ce qu’on dit dans notre quotidien ?

    Par exemple :
    Une personne qui se rend pas compte de ce qu’elle dit, qui flatte sans y penser un seul mot en rigolant avec son ami, en lui disant « Tsaddddiiiiik » en la voyant entrain d’étudier de manière familière.

    Des gens ignorent si ce qu’elles disent est du lachon hara ou pas…

    Leurs prières marchent-elles ?

  2. Est-ce que cela déplait a D. qu’on rigole ?
  3. Si dans ma tête je pense a une moquerie je me moque de quelqu’un et que je souris et que je ne dis a personne car c’est péché de se moquer ?
    Est-ce que je commet une transgression ?
    Et si j’ai du mal a oublier cette petit blague sur X personne qui (dans le cas de la moquerie) et que je rigole et que j’arrive pas a me retenir et que j’essaye. est-ce péché ?
    Et si possible, est-ce qu’il y aurait un cours sur la conduite d’un bon juif quel tenu doit-on avoir vis-a-vis de son prochain dans ses pensées ?
    (concernant la moquerie ou d’autres pulsions …)

Je vous remercie d’avance ‘Hag samea’h

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Dan,

  1. Plus une personne aura une bouche « propre », plus sa prière aura d’impact.

    Faire lachone hara, même sans s’en rendre compte, est grave, mais il est clair que si on le fait de façon consciente et préméditée c’est encore plus grave.

    Qualifier son ami de Tsadik est gentil, je ne pense pas qu’il y ait un problème là-dedans, au contraire, il se peut même que ce soit une mitsva pour renforcer son ami.
    Mais si cela est fait dans un but de flatterie afin d’en profiter par la suite, alors c’est interdit.

  2. Il est écrit dans le Talmud qu’il est interdit de remplir sa bouche de rire tant que le Temple n’est pas reconstruit.

    La moquerie (letsanout) est interdite, c’est-à-dire parler de choses vaines en se moquant, à part en ce qui concerne l’idolâtrie.
    Mais le rire en soi, lorsqu’il n’est pas négatif selon les cas susmentionnés, est positif.

    La Guémara (Chabbat 30 et Pessa’him117) raconte que Raba, avant de commencer un cours, faisait une petite blague pour mettre les élèves en bonne conditions pour écouter le cours, et ainsi baisser la tension et le yetser hara.
    Mais évidemment, tout doit se faire avec modération et intelligence.

  3. Le fait que tu souries à cause d’une pensée drôle n’est pas une chose mauvaise en soi, tout dépend si tu te moques de la personne ou si la chose était simplement drôle.

    Si c’est la deuxième option, ça va, si c’est la première, il y a un problème, d’abord de « véahavta léréakha kamokha », aimer son prochain comme soi-même (tu n’aurais pas aimé que les autres pensent de toi une chose pareille en rigolant) ; puis au niveau de la mitsva de « bétsédek tichpote amitékha », si on peut juger une personne de façon favorable, alors il faut le faire.

  • (dans le cours « Jugeons favorablement »,
    j’ai exposé toutes les lois concernant cette mitsva, qui sont assez rigoureuses, consulte-le.
  • D’ailleurs, tu trouveras dans la rubrique Ethique juive ce que tu souhaites,
    c’est-à-dire les lois qui traitent du comportement de l’homme envers son prochain d’après le judaïsme,
    notamment dans les cours « La haine », « Faire du mal », « La honte »…).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

A voir agav  :

 

Référence Leava : 5718
Date de création : 2009-04-13 18:04:22