Ne vaut-il pas mieux se rapprocher de D.ieu en restant de plein pied dans ce monde matériel pour faire descendre le divin sur Terre ?

 

Chalom Rav Chaya,

Juste une remarque concernant votre cours « Plus qu’il n’en faut » :

Vous citiez Baba Salé qui avant l’âge de 13 ans jeûnait toute la semaine sauf Chabbat, mais n’est ce pas une façon personnelle de se rapprocher de D.ieu…

Ne vaut-il pas mieux se rapprocher de D.ieu en restant de plein pied dans ce monde matériel pour faire descendre le divin sur Terre notamment en sanctifiant D.ieu dans les actes de la vie courante en mangeant etc…

S’éloigner trop du monde matériel, n’est ce pas dangereux dans un certain sens et est-ce vraiment le but ici-bas ?

Merci de votre réponse

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Corinne,

Comme l’exprime le titre du cours et comme je l’explique dans celui-ci, il s’agit ici de ‘Hassidout, c’est-à-dire faire plus que ce qu’Hachem nous demande au niveau strict.

  • Celui qui fait ce qu’Hachem demande est appelé Tsadik.
  • Néanmoins, il est clair qu’il y a certaines personnes qui peuvent faire plus et dans cette mesure,
    • il est juste qu’ils agissent ainsi.
    • On appelle cela la ‘hassidout.
      • Comme l’explique admirablement le Messilat yécharim,
        la ‘hassidout est une science très difficile car il faut savoir exactement sur quoi mettre ou ne pas mettre l’accent.

        • Les jeûnes sont une chose qui accompagne la ‘hassidout ;
          • je pense que Baba Salé était suffisamment grand pour savoir s’il devait jeûner ou pas.
        • Il est vrai que, dans les niveaux que décrit le Messilat yécharim,
          le niveau ultime s’appelle la kédoucha où il nous est possible, après un grand travail de purification, de sanctifier mêmes les actes matériels accomplis sur Terre.

          • C’est un niveau extrêmement élevé et il est nécessaire de se détacher des plaisirs terrestres pour pouvoir y prétendre.
      • Effectivement, le Messilat yécharim établit une échelle basée sur les écrits de la Guémara (la beraïta de Rabbi Pin’has ben Ya’ir) ;
        • dans le chapitre 26 qui est le dernier chapitre de l’échelle,
          le Messilat yécharim cite la kédoucha par laquelle nous pouvons sanctifier les actes matériels.

          • Pour y parvenir, nous devons passer par les autres chapitres, or, ce n’est qu’au chapitre 13 qu’il parle de la « perichout » qui est l’éloignement des plaisirs matériels.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Et agav 

 

Référence : 12138
Date question sur Leava : 2011-02-23 01:02:15