Mon fils est bar-mitsva, il fait beaucoup d’efforts sur le plan spirituel mais il a quelques épreuves.Pourriez-vous lui dire un petit mot d’encouragement ?

chalom Rav Ron CHAYA,

Mon fils Benjamin est bar-mitsva.
Il met tous les jours ses tefillins, il lit tous les jours des psaumes, il se lève tôt le matin pour compléter miniyan à la synagogue même pendant ses vacances scolaires.
Il fait beaucoup d’efforts sur le plan spirituel. Il n’est pas un ange, il fait des petites bêtises comme beaucoup de jeunes.

Depuis quelques temps, il a beaucoup de déboires :

  • Il s’est fait racketé son portable ainsi que son vélo.

Je sais que ce sont des épreuves mais ce qui m’inquiète c’est qu’il se décourage et qu’il ne comprend pas pourquoi tout cela lui arrive.

Pourriez-vous lui dire un mot d’encouragement afin qu’il ne se décourage pas et qu’il continue dans cette voie.
Personnellement je prie pour que D… le protège et je fais mon méa-culpa pour comprendre la situation.

Merci d’avance.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Dis à ton fils de regarder le Rachi sur l’avant dernier verset de la Paracha de Vaèt’hanan.

D. paie les mistvot des mécréants dans ce monde, pour les perdre après.
Par contre, les tsadikkim, D. leur fait connaitre quelques déboires , pour leur faire bénéficier d’un olma haba parfait.
On ne peut accéder à rien sans souffrance.

Il est marqué que trois choses s’acquièrent avec souffrances :

  • La terre d’Israël,
  • La Torah,
  • Et olma haba.

Étant donné que ton fils vise haut, il est normal que le coté négatif veuille l’en empêcher, ce sont les petits déboires dont on parle, c’est un très bon signe.

Vers la fin de sa vie, le ‘Hafets ‘Haim eu un jour l’air particulièrement heureux.
Son fils lui demanda pourquoi, et le ‘Hafets ‘Haim lui répondit que cela faisait quelques jours que tout allait bien dans sa vie, et il avait eu peur qu’il y ait un problème.

Si tout va trop bien, c’est un signe qu’on nous paie ici.
Quand on avance vraiment, il st normal que ce soit difficile.

Le ‘Hafets ‘Haim de continuer :

« Et ce matin, j’ai dégringolé dans les escaliers de la synagogue, ça a fait un peu rigoler tout le monde et j’ai eu très honte. Je vois que D. ne m’a pas oublié et qu’Il m’aime beaucoup. »

On n’est pas masochiste, mais que quelqu’un fasse des actions dans le bien sans qu’il y ait une résistance, un feedback un peu négatif et des efforts, est une chose impossible.
Il faut choisir, soit être un mécréant et avoir tout qui va bien (ce qui en réalité est faux car en fin de compte cela finit très mal), soit prendre la bonne voie et souffrir un peu (ce qui, à la fin, paie très bien).

Je prends souvent l’exemple suivant :

Quelqu’un a faim, il a un kilo de grains de blé et veux les moudre pour en faire de la farine et manger du pain.
On lui dit de les planter, mais il répond que c’est absurde parce que les grains vont pourrir !
Alors on lui conseille d’attendre un peu, de travailler la terre (c’est-à-dire souffrir un peu), et finalement il aura 100 fois plus de grains.

Le mal paie peu mais il paie tout de suite, et ensuite on crève de faim.
Le bien ne paie pas tout de suite, il faut fournir des efforts et attendre, mais en fin de compte il paie beaucoup mieux.

Mes chaleureuses salutations à ton fils, que D. l’aide à être un grand tsaddik dans le peuple d’Israël.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1395
Date de création : 2007-04-19 16:04:37